Année 4, 26 octobre

Romains 5, 1-11

Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.

Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions dans les tribulations, sachant que la tribulation produit la patience, et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. Car à peine, pour un juste, quelqu’un mourra-t-il, (car pour l’homme de bien, peut-être, quelqu’un se résoudrait même à mourir) ; mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. Beaucoup plutôt donc, ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. Car si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

Et non seulement [cela], mais aussi nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons maintenant reçu la réconciliation.


Acquitté, le croyant laisse éclater sa joie (v. 1). La paix avec Dieu est désormais sa part inestimable. Il est réconcilié avec le souverain Juge, et cela, par l’acte même qui aurait dû à tout jamais attirer Sa colère : « la mort de Son Fils » (v. 10) ! En vérité, l’amour de Dieu ne ressemble à aucun autre. C’est bien « son amour à Lui », dont tous les motifs sont en Lui-même. Il a aimé de pauvres êtres qui n’avaient rien d’aimable, avant qu’ils fassent le moindre pas vers Lui, lorsqu’ils étaient encore sans force, impies (v. 6), pécheurs (v. 8) et ennemis (v. 10 ; 1 Jean 4, 10, 19). Or c’est cet amour-là qui est maintenant versé dans notre cœur. — En face du monde, qui se glorifie d’avantages présents et passagers, le croyant, loin d’être honteux (v. 5), peut se prévaloir de son ineffable avenir : la gloire de Dieu (v. 2). Et même, chose paradoxale ! il est capable de trouver de la joie dans ses tribulations présentes. Car elles produisent de précieux fruits (v. 3, 4), qui rendent son espérance d’autant plus vive et plus fervente. « Et non seulement cela… » (v. 11) : nous avons le droit de nous glorifier dans les dons, mais avant tout dans Celui qui nous les dispense : Dieu Lui-même, devenu notre Dieu par notre Seigneur Jésus Christ.