Année 4, 13 novembre

Romains 13, 1-14

Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d’elle ; car il n’existe pas d’autorité, si ce n’est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; de sorte que celui qui résiste à l’autorité résiste à l’ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes. Car les magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne œuvre, mais pour une mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l’autorité ? fais le bien, et tu recevras d’elle de la louange ; car [le magistrat] est serviteur de Dieu pour ton bien ; mais si tu fais le mal, crains ; car il ne porte pas l’épée en vain ; car il est serviteur de Dieu, vengeur pour [exécuter] la colère sur celui qui fait le mal. C’est pourquoi il est nécessaire d’être soumis, non seulement à cause de la colère, mais aussi à cause de la conscience. Car c’est pour cela que vous payez aussi les tributs ; — car ils sont ministres de Dieu, s’employant constamment à cela même. Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui le tribut, le tribut ; à qui le péage, le péage ; à qui la crainte, la crainte ; à qui l’honneur, l’honneur. Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli [la] loi. Car ce [qui est dit] : « Tu ne commettras point adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point », et tout autre commandement qu’il puisse y avoir, est résumé dans cette parole-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour donc est la somme de la loi.

Et [encore] ceci : connaissant le temps, que c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru : la nuit est fort avancée, et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme de jour ; non point en orgies ni en ivrogneries ; non point en impudicités ni en débauches ; non point en querelles ni en envie. Mais revêtez le seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour [satisfaire à ses] convoitises.


Être soumis aux autorités, c’est l’être à Dieu qui les a établies. À moins que ce qui est exigé de nous ne soit en contradiction évidente avec la volonté du Seigneur (comp. Act. 4, 19 ; 5, 29). Le chrétien, qui profite de la sécurité et des services publics assurés par l’état, doit se comporter en bon citoyen, payer scrupuleusement ses impôts (v. 7), respecter les lois et les règlements : police, douane, etc. — « Ne devez rien à personne » (v. 8) est une exhortation à ne pas oublier, à notre époque où le crédit est entré dans les mœurs ! Une seule dette doit nous lier : l’amour, impossible à acquitter ; car il répond à celui — infini — de Dieu pour nous. Au reste, ce mot amour résume toutes les instructions de ce chapitre : amour pour le Seigneur (1 Pier. 2, 13), pour nos frères, pour tous les hommes. — Un motif essentiel pour être fidèle et ranimer nos cœurs, c’est que « le matin vient » (És. 21, 12). Tant que dure la nuit morale de ce monde, le croyant est invité à revêtir « les armes de la lumière » (v. 12 ; Éph. 6, 13…). Oui, à revêtir le Seigneur Jésus Christ Lui-même (v. 14), c’est-à-dire à Le rendre visible, comme on se pare d’un vêtement sans tache. Réveillons-nous, amis, ce n’est pas le moment de nous relâcher. Le Seigneur vient !