Année 4, 16 novembre

Romains 15, 14-33

Or je suis persuadé, mes frères, moi-même aussi, à votre égard, que vous-mêmes aussi vous êtes pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de vous exhorter l’un l’autre. Mais je vous ai écrit en quelque sorte plus hardiment, frères, comme réveillant vos souvenirs, à cause de la grâce qui m’a été donnée par Dieu, pour que je sois ministre du christ Jésus envers les nations, exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit Saint. J’ai donc de quoi me glorifier dans le christ Jésus, dans les choses qui concernent Dieu. Car je n’oserai rien dire que Christ n’ait accompli par moi pour l’obéissance des nations, par parole et par œuvre, par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l’Esprit [de Dieu] ; de sorte que, depuis Jérusalem, et tout alentour, jusqu’en Illyrie, j’ai pleinement annoncé l’évangile du Christ ; mais ainsi m’attachant à évangéliser, non pas là où Christ avait été prêché, (afin que je n’édifiasse pas sur le fondement d’autrui) mais selon qu’il est écrit : « Ceux à qui il n’a pas été annoncé, verront, et ceux qui n’ont pas entendu, comprendront ». C’est pourquoi aussi j’ai été souvent empêché d’aller vers vous ; mais maintenant, n’ayant plus de sujet [de m’arrêter] dans ces pays-ci, et ayant depuis plusieurs années un grand désir d’aller vers vous, pour le cas où je me rendrais en Espagne… ; car j’espère que je vous verrai à mon passage, et que vous me ferez la conduite de ce côté-là, quand j’aurai d’abord un peu joui de vous ; mais à présent je vais à Jérusalem, étant occupé au service des saints ; car la Macédoine et l’Achaïe ont trouvé bon de subvenir, par une contribution, aux besoins des pauvres d’entre les saints qui sont à Jérusalem ; car elles l’ont pris à cœur, et elles sont leurs débiteurs ; car si les nations ont participé à leurs [biens] spirituels, elles sont aussi sous l’obligation de les servir dans les choses charnelles. Après donc que j’aurai achevé cette [œuvre] et que je leur aurai scellé ce fruit, j’irai en Espagne en passant par [chez] vous. Et je sais qu’en allant auprès de vous, j’irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ. Mais je vous exhorte, frères, par notre seigneur Jésus Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi dans vos prières à Dieu pour moi, afin que je sois délivré des incrédules qui sont en Judée, et que mon service que j’ai [à accomplir] à Jérusalem soit agréable aux saints, afin que j’aille vers vous avec joie par la volonté de Dieu, et que je me récrée avec vous. Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous ! Amen.


L’apôtre est persuadé des meilleures choses, en ce qui concerne les chrétiens de Rome (v. 14). Présumer le bien chez nos frères, c’est faire confiance à Christ en eux. C’est aussi les stimuler à se maintenir à ce niveau. — Avec une touchante humilité, Paul n’annonce pas sa visite aux Romains comme si ses exhortations leur étaient nécessaires, mais au contraire en reconnaissant leur capacité de s’exhorter l’un l’autre (v. 14). Ni non plus comme si eux allaient avoir l’honneur de sa présence, mais bien comme ayant lui-même le désir de jouir de la leur (v. 24 fin). Enfin, le grand apôtre écrit à ses frères de Rome qu’il a besoin de leurs prières (v. 30). — Pressé par son zèle pour l’évangile, Paul avait souvent cherché à se rendre à Rome (v. 22). Mais Dieu, dans Sa sagesse, ne le lui avait pas permis, car cette capitale du monde ancien ne devait pas devenir le centre de son œuvre. Il ne fallait pas que l’église de Rome puisse se prévaloir ensuite d’avoir été fondée par un apôtre, pour s’élever au-dessus des autres assemblées… comme elle n’a pas manqué de le faire plus tard. « L’Église (entière) est la vraie capitale céleste et éternelle de la gloire et des voies de Dieu » (J.N.D., Études sur la Parole, Actes p. 126).