Année 4, 22 novembre

1 Corinthiens 3, 1-15

Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore [la supporter], et même maintenant encore vous ne le pouvez pas, car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? Car quand l’un dit : Moi, je suis de Paul ; et l’autre : moi, je suis d’Apollos, n’êtes-vous pas des hommes ? Qui donc est Apollos, et qui Paul ? Des serviteurs par lesquels vous avez cru, et comme le Seigneur a donné à chacun d’eux. Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais Dieu a donné l’accroissement. De sorte que ni celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement. Or celui qui plante et celui qui arrose sont un ; mais chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. Car nous sommes collaborateurs de Dieu ; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu. Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu.


Absorbés par leurs divisions, les Corinthiens n’avaient fait aucun progrès. Ils ressemblaient à de mauvais écoliers, qui se disputeraient sottement à qui a le maître le plus savant ou la plus belle salle de classe. Paul leur déclare que s’occuper du serviteur plutôt que de son enseignement, c’était de l’enfantillage, c’était être encore charnels (v. 3). Que de fois nous confondons la vérité avec celui qui la présente : Si par exemple nous écoutons tel serviteur de Dieu avec le parti-pris qu’il n’a rien à nous apporter, nous ne recevrons… que ce que nous avons attendu. — Puis l’apôtre évoque la responsabilité de celui qui édifie. Dans l’œuvre de Dieu, vue comme un champ de culture ou comme un édifice, chaque ouvrier a une activité propre. Il peut apporter des matériaux (c’est-à-dire divers aspects de la vérité) : édifier les âmes en leur présentant la justice de Dieu (l’or), la rédemption (l’argent), les gloires de Christ (les pierres précieuses). Mais sous l’apparence de beaucoup de volume, il peut aussi construire avec du bois, du foin, du chaume… travail qui ne résistera pas au feu. Oui, « que chacun considère comment » (non pas combien) il édifie sur ce fondement unique et impérissable : Jésus Christ.