Année 4, 23 novembre

1 Corinthiens 3, 16-23 ; 4, 1-5

Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes.

Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : « Celui qui prend les sages dans leurs ruses », et encore : « Le *Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains ». Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu.

Que [tout] homme pense ainsi à notre égard, — [qu’il nous tienne] pour des serviteurs de Christ et pour des administrateurs des mystères de Dieu. Ici, au reste, ce qui est requis dans des administrateurs, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle. Mais il m’importe fort peu, à moi, que je sois jugé par vous, ou de jugement d’homme ; et même je ne me juge pas moi-même. Car je n’ai rien sur ma conscience ; mais par là je ne suis pas justifié ; mais celui qui me juge, c’est le Seigneur. Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu.


À côté de vrais ouvriers qui peuvent faire un mauvais travail (v. 15), il existe de faux serviteurs qui corrompent le temple de Dieu (v. 17). Que personne ne se fasse illusion ni sur ce qu’il est, ni sur ce qu’il fait (v. 18). Et méfions-nous des critères et des raisonnements humains. Ce sont des instruments de mesure trompeurs. La sagesse du monde est folie pour Dieu, la sagesse de Dieu folie pour le monde (v. 19). L’une et l’autre s’apprécient en fonction du but poursuivi. « L’homme animal » considère avec pitié le chrétien qui, estime-t-il, sacrifie à un avenir vague et incertain, les avantages et les plaisirs du moment présent. Eh bien ! puissions-nous tous être atteints de ce genre de folie ! Que sont d’ailleurs les misérables vanités dont nous pourrions faire étalage, à côté de ce que nous possédons ? Toutes choses sont à nous, affirme Paul ; et elles sont à nous parce que nous-mêmes sommes à Christ, à qui tout appartient. Sous Sa dépendance, nous pouvons disposer de tout pour Son service. Mais ce qui importe d’abord, c’est d’être « trouvé fidèle » (chap. 4, 2). Car chacun est un administrateur, petit ou grand, et chacun à ce titre recevra sa louange, non de la part de son frère, mais de la part de Celui qui lit dans les cœurs (v. 5 ; voir 2 Tim. 2, 15).