Année 4, 29 novembre

1 Corinthiens 9, 19-27

Car, étant libre à l’égard de tous, je me suis asservi à tous, afin de gagner le plus de gens ; et pour les Juifs, je suis devenu comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui étaient sous la loi, comme si j’étais sous la loi, n’étant pas moi-même sous la loi, afin de gagner ceux qui étaient sous la loi ; pour ceux qui étaient sans loi, comme si j’étais sans loi (non que je sois sans loi quant à Dieu, mais je suis justement soumis à Christ), afin de gagner ceux qui étaient sans loi. Je suis devenu pour les faibles [comme] faible, afin de gagner les faibles ; je suis devenu toutes choses pour tous, afin que de toute manière j’en sauve quelques-uns. Et je fais toutes choses à cause de l’évangile, afin que je sois coparticipant avec lui.

Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, [afin d’en recevoir] une incorruptible. Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi, non comme battant l’air ; mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé.


L’apôtre se faisait le serviteur de tous afin de les gagner à l’évangile. Doit-on comprendre alors qu’il se prêtait à tous les compromis ? Absolument pas ! Si Paul était « séducteur » pour Christ, il était aussi « véritable » (2 Cor. 6, 8). Mais, comme Jésus Lui-même au puits de Sichar, il savait trouver chaque âme sur son propre terrain, et lui parler le langage qu’elle pouvait comprendre. Aux Juifs, il présentait le Dieu d’Israël, leur responsabilité dans le rejet du Sauveur, Fils de David, et la rémission des péchés (Act. 13, 38…). Aux Gentils idolâtres, il annonçait le Dieu unique, patient envers Sa créature, ordonnant la repentance (Act. 17, 22…). L’apôtre avait constamment devant les yeux le prix qui devait couronner ses efforts : toutes les âmes sauvées par son ministère (1 Thess. 2, 19 ; Phil. 4, 1). Tendu vers le but, il courait comme l’athlète dans le stade, disciplinant strictement son corps, ne pensant qu’à la victoire. Mais le champion sportif n’a devant lui qu’une gloire éphémère, des lauriers qui demain seront fanés (v. 25). Notre course chrétienne, elle, a pour enjeu une couronne autrement glorieuse, et que rien ne pourra flétrir. Courons chacun de manière à la remporter (v. 24).