Année 4, 1 décembre

1 Corinthiens 10, 14-33 ; 11, 1

C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. Considérez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel ? Que dis-je donc ? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose ? ou qu’une idole soit quelque chose ? [Non], mais que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Dieu : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. Provoquons-nous le Seigneur à la jalousie ? Sommes-nous plus forts que lui ?

Toutes choses sont permises, mais toutes choses ne sont pas avantageuses ; toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui. Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience : « car la terre est au *Seigneur, et tout ce qu’elle contient ». Or si quelqu’un des incrédules vous convie, et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qui est mis devant vous, sans vous enquérir de rien à cause de la conscience. Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice, — n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a avertis, et à cause de la conscience. Or je dis : la conscience, non la tienne, mais celle de l’autre ; car pourquoi ma liberté est-elle jugée par la conscience d’autrui ? Si moi, je participe avec action de grâces, pourquoi suis-je blâmé pour une chose dont moi je rends grâces ? Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu ; comme moi aussi je complais à tous en toutes choses, ne cherchant pas mon avantage propre, mais celui du grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.

Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Christ.


La communion avec Dieu, part bénie du croyant, exclut toute participation avec l’idolâtrie sous ses formes les plus raffinées. D’une manière particulière, c’est à « la table du Seigneur » que la communion est exprimée. Ceux qui prennent part à la coupe et au pain sont, en principe, tous des rachetés du Seigneur, sans être, il s’en faut de beaucoup, tous les rachetés du Seigneur. Cependant, nous les voyons, par la foi, représentés dans le seul pain, signe visible qu’il y a un seul corps. Il exprime cette unité de l’Église, que le monde religieux prétend vouloir réaliser… alors qu’elle existe déjà ! — Si je ne cherche pas mon propre intérêt, que de moments deviennent disponibles pour les intérêts d’autrui (qui font partie de ceux de Jésus Christ ; comp. Phil. 2, 21) ! Or chercher l’intérêt d’autrui, ce n’est pas seulement veiller à son bien-être ; c’est également penser à sa conscience. C’est faire certaines choses pour lui, et s’abstenir d’en faire d’autres. Ainsi serai-je amené à me poser toujours les mêmes questions : dans l’occasion présente, ai-je la liberté de rendre grâces ? Ce que je fais en ce moment, y compris simplement manger et boire (en contraste avec le v. 7), est-ce ou non pour la gloire de Dieu ?