Année 4, 22 décembre

2 Corinthiens 7, 2-12

Recevez-nous : nous n’avons fait tort à personne, nous n’avons ruiné personne, nous ne nous sommes enrichis aux dépens de personne. Je ne dis pas ceci pour [vous] condamner, car j’ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à mourir ensemble et à vivre ensemble. Ma franchise est grande envers vous, je me glorifie grandement de vous ; je suis rempli de consolation ; ma joie surabonde au milieu de toute notre affliction. Car aussi, lorsque nous arrivâmes en Macédoine, notre chair n’eut aucun repos, mais nous fûmes affligés en toute manière : au-dehors, des combats ; au-dedans, des craintes. Mais celui qui console ceux qui sont abaissés, Dieu, nous a consolés par la venue de Tite, et non seulement par sa venue, mais aussi par la consolation dont il a été rempli à votre sujet, en nous racontant votre grand désir, vos larmes, votre affection ardente envers moi, de sorte que je me suis d’autant plus réjoui. Car si aussi je vous ai attristés par ma lettre, je n’en ai pas de regret, si même j’en ai eu du regret (car je vois que cette lettre vous a attristés, lors même que [ce n’a été que] pour un temps). Maintenant je me réjouis, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que vous avez été attristés à repentance ; car vous avez été attristés selon Dieu, afin qu’en rien vous ne receviez de préjudice de notre part. Car la tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret, mais la tristesse du monde opère la mort. Car voici, ce [fait] même que vous avez été attristés selon Dieu, quel empressement il a produit en vous, mais quelles excuses, mais quelle indignation, mais quelle crainte, mais quel ardent désir, mais quel zèle, mais quelle vengeance : À tous égards, vous avez montré que vous êtes purs dans l’affaire. Ainsi, si même je vous ai écrit, ce n’a point été à cause de celui qui a fait le tort ni à cause de celui à qui on a fait tort, mais afin que le zèle que nous avons pour vous, vous fût manifesté devant Dieu.


L’amour de Christ étreignait Paul pour ses Corinthiens. Et cet amour était aussi vrai, aussi grand, quand il leur avait écrit sa première lettre sévère. Mais à présent, son cœur est au large ; il peut laisser parler librement ses affections. N’oubliez jamais, chers jeunes amis, que ceux qui vous reprennent et vous avertissent avec le plus de sévérité, sont généralement ceux qui vous aiment le plus (Apoc. 3, 19). — L’assemblée avait jugé le mal au milieu d’elle ; elle avait ainsi montré sa pureté et sa droiture (v. 11) : si elle avait supporté un affreux péché, c’était par ignorance et par négligence. Les Corinthiens n’en avaient pas moins dû s’humilier de leur état, qui avait permis à un tel mal d’apparaître au milieu d’eux, et ils en avaient éprouvé une tristesse selon Dieu. — Le verset 10 nous montre que le simple regret, la honte, le remords… ne sont pas la repentance. Celle-ci consiste à porter sur nos péchés le même jugement que Dieu, à reconnaître le mal et l’abandonner, qu’il s’agisse des actes commis avant ou après notre conversion (Prov. 28, 13). Elle est le premier fruit de la foi. Être attristé selon Dieu est donc une chose en soi réjouissante (v. 9). Chacun de nos lecteurs a-t-il passé par une vraie repentance ?