Année 4, 23 décembre

2 Corinthiens 7, 13-16 ; 8, 1-8

C’est pourquoi nous avons été consolés. Et nous nous sommes réjouis d’autant plus abondamment, dans notre consolation, de la joie de Tite, parce que son esprit a été récréé par vous tous. Parce que, si en quelque chose je me suis glorifié de vous auprès de lui, je n’en ai pas été confus ; mais comme nous vous avons dit toutes choses selon la vérité, ainsi aussi ce dont nous nous étions glorifiés auprès de Tite s’est trouvé vrai, et son affection se porte plus abondamment sur vous, quand il se souvient de l’obéissance de vous tous, comment vous l’avez reçu avec crainte et tremblement. Je me réjouis de ce qu’en toutes choses j’ai de la confiance à votre égard.

Or nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu donnée [aux saints] dans les assemblées de la Macédoine : c’est que, dans une grande épreuve de tribulation, l’abondance de leur joie et leur profonde pauvreté ont abondé dans la richesse de leur libéralité. Car selon leur pouvoir (j’en rends témoignage), et au-delà de leur pouvoir, [ils ont agi] spontanément, nous demandant avec de grandes instances la grâce et la communion de ce service envers les saints ; et non [seulement] comme nous l’avions espéré, mais ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, et puis à nous, par la volonté de Dieu ; de sorte que nous avons exhorté Tite, afin que, comme il l’avait auparavant commencée, ainsi aussi il achevât à votre égard cette grâce aussi. Mais comme vous abondez en toutes choses : en foi, et en parole, et en connaissance, et en toute diligence, et dans votre amour envers nous, — que vous abondiez aussi dans cette grâce. Je ne parle pas comme [donnant un] commandement, mais à cause de la diligence d’autres personnes, et pour mettre à l’épreuve la sincérité de votre amour.


L’obéissance des Corinthiens avait éveillé la joie et l’affection de Tite, et ainsi doublement réjoui et réconforté Paul lui-même (chap. 7, 13, 15). Mais ils étaient encore loin d’avoir le zèle des saints de la Macédoine (chap. 8). Ces derniers n’avaient pas donné simplement telle ou telle partie de leurs ressources et de leur temps : ils s’étaient donnés eux-mêmes tout entiers. Ils n’avaient pas attendu, comme certains, la fin de leur vie, pour n’offrir à Dieu qu’un pauvre reste de leurs forces ; ils s’étaient donnés « premièrement »… Ils n’avaient pas non plus commencé par le service des saints ; non, c’est au Seigneur qu’ils s’étaient d’abord donnés. Et ce premier don avait entraîné tous les autres. Ils appartenaient aussi aux apôtres, serviteurs du Seigneur. Était-ce chose pénible pour ces Macédoniens ? Bien au contraire ! « L’abondance de leur joie » pouvait accompagner « une grande épreuve de tribulation », et leur « profonde pauvreté » se changer en « richesse de leur libéralité » (v. 2). Ce que nous appellerions facilement une charge, ils l’appelaient une grâce (v. 4). Que Dieu nous accorde cette même consécration heureuse à notre Seigneur, Lui que nous avons le privilège de pouvoir servir en servant les siens.