Année 4, 28 décembre

2 Corinthiens 11, 16-33

Je le dis encore : que personne ne me tienne pour un insensé ; ou bien, s’il en est autrement, recevez-moi, même comme un insensé, afin que moi aussi je me glorifie un peu. Ce que je dis, je ne le dis pas selon le Seigneur, mais comme un insensé, dans cette assurance [dont j’use] en me glorifiant. Puisque plusieurs se glorifient selon la chair, moi aussi je me glorifierai. Car vous supportez volontiers les insensés, étant sages vous-mêmes. Car si quelqu’un vous asservit, si quelqu’un vous dévore, si quelqu’un prend votre bien, si quelqu’un s’élève, si quelqu’un vous frappe au visage, vous le supportez. Je le dis pour ce qui regarde le déshonneur, comme si nous, nous avions été faibles ; mais dans ce en quoi quelqu’un pourrait être osé (je parle en insensé), moi aussi je suis osé. Sont-ils Hébreux ? — moi aussi. Sont-ils Israélites ? — moi aussi. Sont-ils la semence d’Abraham ? — moi aussi. Sont-ils ministres de Christ ? (je parle comme un homme hors de sens,) — moi outre mesure ; dans les travaux surabondamment, sous les coups excessivement, dans les prisons surabondamment, dans les morts souvent, (cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante [coups] moins un ; trois fois j’ai été battu de verges ; une fois j’ai été lapidé ; trois fois j’ai fait naufrage ; j’ai passé un jour et une nuit dans les profondeurs de la mer) ; en voyages souvent, dans les périls sur les fleuves, dans les périls de la part des brigands, dans les périls de la part de mes compatriotes, dans les périls de la part des nations, dans les périls à la ville, dans les périls au désert, dans les périls en mer, dans les périls parmi de faux frères, en peine et en labeur, en veilles souvent, dans la faim et la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et la nudité : outre ces choses exceptionnelles, il y a ce qui me tient assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées. Qui est faible, que je ne sois faible aussi ? Qui est scandalisé, que moi aussi je ne brûle ? S’il faut se glorifier, je me glorifierai dans ce qui est de mon infirmité. Le Dieu et Père du seigneur Jésus (lui qui est béni éternellement), sait que je ne mens point. À Damas, l’ethnarque du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, voulant se saisir de moi ; et je fus dévalé dans une corbeille par une fenêtre à travers la muraille, et j’échappai à ses mains.


Ces attaques contre le ministère de Paul sont, pour le Saint Esprit, une occasion de nous donner une idée plus nette de ses labeurs et de ses peines. Oui, il était ministre de Christ, et peut en aligner les preuves : une longue liste de souffrances endurées pour l’évangile. Ces versets 23-28, 31, 32 nous apprennent en quoi consistait ce que l’apôtre appelait, au chapitre 4, 17, sa « légère tribulation d’un moment » ! Mais quelle était la divine ressource qui le soutenait, pour supporter « ces choses exceptionnelles » ? « Un poids éternel de gloire » était continuellement devant sa pensée : Christ glorifié, son éternelle rémunération. Chers amis, retenons ce secret : plus nous serons occupés du Seigneur, moins il nous restera de temps pour penser à nos petites difficultés — et que sont-elles, à côté des tribulations du grand apôtre ? — Plus Son amour éternel pèsera dans la balance de nos cœurs, moins les circonstances du moment prendront d’importance et nous accableront. Il est une chose, cependant, qui ne nous « assiégera » jamais trop : « la sollicitude pour toutes les assemblées » (v. 28). Elle se manifestera, en tout premier lieu, par des prières. Que le Seigneur nous donne de l’affection pour Sa chère Église et pour chacun de ses membres.