Année 5, 5 janvier

Psaume 95

Venez, chantons à haute voix à l’Éternel ; poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut !

Allons au-devant de lui avec la louange, poussons vers lui des cris de joie en [chantant] des psaumes.

Car l’Éternel est un grand *Dieu, et un grand roi par-dessus tous les dieux.

Les lieux profonds de la terre sont en sa main, et les sommets des montagnes sont à lui.

À lui est la mer, et lui-même l’a faite ; et le sec, ses mains l’ont formé.

* Venez, adorons et inclinons-nous, agenouillons-nous devant l’Éternel qui nous a faits !

Car c’est lui qui est notre Dieu ; et nous, nous sommes le peuple de sa pâture et les brebis de sa main. Aujourd’hui, si vous entendez sa voix,

N’endurcissez pas votre cœur comme à Meriba, comme au jour de Massa, dans le désert,

Où vos pères m’ont tenté, éprouvé, et ont vu mes œuvres.

Quarante ans j’ai eu cette génération en dégoût, et j’ai dit : C’est un peuple dont le cœur s’égare, et ils n’ont point connu mes voies,

De sorte que j’ai juré dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos !


La puissance de Dieu en salut éveille des cris de joie, chez ceux qui en sont les objets. Jadis, au bord de la mer Rouge, un peuple racheté avait fait monter vers l’Éternel le cantique de la délivrance. Hélas ! l’histoire d’Israël, dès ses premiers pas dans le désert, nous apprend qu’on peut être témoin des œuvres de Dieu (v. 9), et ne pas connaître Ses voies (v. 10). Elle nous montre aussi que ce n’est pas seulement l’impie Pharaon qui avait endurci son cœur (Exo. 8, 15, 32…), mais qu’Israël n’avait pas tardé à en faire autant (v. 8). Les noms mêmes de Massa (tentation ; voir Exo. 17, 7) et de Meriba (contestation), sont pour toujours gravés dans son histoire (comp. Nomb. 11, 3, 34). Ces faux pas ont jalonné ses tristes étapes à travers le désert, et ont servi à les désigner. Que ces noms, chers amis, soient aussi sur notre chemin comme des poteaux indicateurs, pour nous avertir solennellement. — L’épître aux Hébreux cite et commente ce psaume à notre intention (Héb. 3, 7…) : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur ». C’est avec le cœur que l’on doit écouter le Seigneur. Que le nôtre, aujourd’hui, soit sensible à « Sa voix », et Lui pourra, demain, nous faire entrer dans Son glorieux repos.