Année 5, 23 janvier

Psaume 109, 21-31

* Mais toi, Éternel ! Seigneur ! agis pour moi à cause de ton nom ; car ta gratuité est bonne ; délivre-moi ;

Car je suis affligé et pauvre, et mon cœur est blessé au-dedans de moi.

Je m’en vais comme l’ombre quand elle s’allonge ; je suis jeté çà et là comme la sauterelle ;

Mes genoux chancellent par le jeûne, et ma chair s’est amaigrie et n’a plus sa graisse.

Et moi, je leur suis en opprobre ; quand ils me voient, ils hochent la tête.

Aide-moi, Éternel, mon Dieu ! Sauve-moi selon ta bonté !

Et qu’on sache que c’est ici ta main, — que toi, ô Éternel ! tu l’as fait.

Qu’eux, ils maudissent ; mais toi, bénis. S’ils s’élèvent, qu’ils soient honteux, et que ton serviteur se réjouisse.

Que mes adversaires soient revêtus de confusion, et qu’ils se couvrent de leur honte comme d’un manteau.

* [Alors] de ma bouche je célébrerai hautement l’Éternel, et je le louerai au milieu de la multitude ;

Car il s’est tenu à la droite du pauvre, pour le sauver de ceux qui jugeaient son âme.

Psaume 110

De David. Psaume.

L’Éternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds.

* L’Éternel enverra de Sion la verge de ta force : Domine au milieu de tes ennemis !

Ton peuple sera [un peuple] de franche volonté, au jour de ta puissance, en sainte magnificence. Du sein de l’aurore te [viendra] la rosée de ta jeunesse.

L’Éternel a juré, et il ne se repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédec.

* Le Seigneur, à ta droite, brisera les rois au jour de sa colère.

Il jugera parmi les nations, il remplira [tout] de corps morts, il brisera le chef d’un grand pays.

Il boira du torrent dans le chemin, c’est pourquoi il lèvera haut la tête.


« Agis pour moi à cause de ton nom », demande l’affligé et le pauvre (c’est-à-dire Christ ; v. 21, 22 ; comp. Jean 12, 26). « Qu’on sache que c’est ici ta main… » (v. 27). Dieu devait à Sa propre gloire de délivrer Celui qui L’invoquait. Et c’est le psaume 110 ! Quel relief il prend, après le tableau de l’abaissement de l’homme de douleurs. Celui-ci, comme dit un cantique, est « maintenant exalté par Dieu même, — dans les hauts lieux près de la majesté… ». L’Éternel s’est tenu à la droite du pauvre pour le sauver (Ps. 109, 31) ; c’est le passé. Pour le présent, en gloire, Il L’a fait asseoir à Sa droite (v. 1 ; Éph. 1, 20). Et plus tard encore, promet le verset 5, « le Seigneur, à ta droite, brisera les rois au jour de sa colère ». Ses adversaires du psaume 109 seront mis pour marchepied de Ses pieds : leur asservissement fera partie de Sa gloire. — Ce psaume est cité huit fois, dans le Nouveau Testament. Il sert pratiquement de fil conducteur à toute l’épître aux Hébreux (chap. 1, 13 ; 7, 17 ; 10, 13…). — Enfin, à ces promesses faites au Messie, s’en ajoute une qui se rapporte à Son chemin sur la terre (v. 7). Christ, homme, devait trouver ici-bas quelques rares instants de rafraîchissement, propres à encourager et à fortifier Son âme (par ex. Luc 7, 9, 44 ; 9, 20 ; 10, 21, 39 ; 23, 42)…