Année 5, 18 mars

Proverbes 25, 1-15

* Ce sont ici aussi des proverbes de Salomon, que les gens d’Ézéchias, roi de Juda, ont transcrits :

La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose.

Les cieux en hauteur, et la terre en profondeur, et le cœur des rois, on ne peut les sonder.

Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase pour l’orfèvre ; ôte le méchant de devant le roi, et son trône sera affermi par la justice.

Ne fais pas le magnifique devant le roi, et ne te tiens pas à la place des grands ; car il vaut mieux qu’on te dise : Monte ici, que si l’on t’abaissait devant le prince que tes yeux voient.

Ne sors pas à la hâte pour contester, de peur [que tu ne saches] que faire à la fin, lorsque ton prochain t’aura rendu confus.

Plaide ta cause avec ton prochain, et ne révèle pas le secret d’autrui, de peur que celui qui l’écoute ne te fasse honte, et que ton opprobre ne se retire pas.

Des pommes d’or incrustées d’argent, c’est la parole dite à propos.

Un anneau d’or et un joyau d’or fin, tel est, pour l’oreille qui écoute, celui qui reprend sagement.

La fraîcheur de la neige au temps de la moisson, tel est le messager fidèle pour ceux qui l’envoient : il restaure l’âme de son maître.

Les nuages et le vent, et point de pluie, tel est celui qui se glorifie faussement d’un présent.

Par la lenteur à la colère un prince est gagné, et la langue douce brise les os.


Ici commence la troisième partie du livre. Les serviteurs d’Ézéchias, ce roi qui fit ce qui est bon et droit et vrai,… agissant de tout son cœur dans la loi et dans les commandements (2 Chron. 31, 20, 21), ont placé en tête ce qui concerne les rois : leur gloire (v. 2, qui n’est pas celle de 2 Chron. 32, 27), leur cœur (v. 3), leur trône (v. 5), ce qui convient en leur présence (v. 6). La plupart de ces proverbes font appel à des comparaisons poétiques, qui nous aident à les comprendre et à les retenir. Les versets 8-10 nous invitent à agir avec prudence et discrétion envers notre prochain, de peur d’être ensuite rendus confus. Les versets 11-15 traitent des paroles. Une parole à propos est un fruit de la justice divine (l’or), mais toujours associé à la grâce (l’argent). Même s’il s’agit d’une réprimande, elle aura du prix pour l’oreille qui sait l’écouter (v. 12). — Le verset 13 nous rappelle ce que nous devons être : des messagers fidèles. « S’acquitter fidèlement du message que Dieu nous a confié est non seulement un rafraîchissement pour ceux qui le reçoivent, mais une satisfaction pour le cœur de Celui qui nous envoie. Y pensons-nous assez ? » (H.R.).