Année 5, 20 mars

Proverbes 26, 1-12

Comme la neige en été, et comme la pluie dans la moisson, ainsi la gloire ne sied pas à un sot.

Comme le moineau qui va çà et là, et l’hirondelle qui vole, ainsi la malédiction sans cause n’arrivera point.

Le fouet est pour le cheval, la bride pour l’âne, et la verge pour le dos des sots.

Ne réponds pas au sot selon sa folie, de peur que toi aussi tu ne lui ressembles.

Réponds au sot selon sa folie, de peur qu’il ne soit sage à ses propres yeux.

Celui qui envoie des messages par la main d’un sot, se coupe les pieds [et] boit l’injustice.

Les jambes du boiteux sont sans force : tel est un proverbe dans la bouche des sots.

Celui qui donne de la gloire à un sot, c’est comme un sachet de pierres précieuses dans un tas de pierres.

Une épine qui entre dans la main d’un homme ivre, tel est un proverbe dans la bouche des sots.

Le puissant use de violence envers tout le monde : il prend à gages le sot et il prend à gages les passants.

Comme le chien retourne à son vomissement, le sot répète sa folie.

As-tu vu un homme sage à ses propres yeux ? Il y a plus d’espoir pour un sot que pour lui.


Ce n’est pas la gloire, mais les coups, qui conviennent au sot, pour lui faire prendre le chemin de la sagesse (v. 1-8). D’une façon générale, la discipline du Seigneur et la répréhension du juste nous font faire plus de progrès que les compliments ou les honneurs. Mais ne soyons pas sans intelligence, tels ces bêtes domestiques que seuls le fouet et la bride sont capables de faire obéir, « quand ils ne veulent pas s’approcher de toi » (v. 3 ; Ps. 32, 9). Combien il est en effet préférable d’acquérir la sagesse, en nous laissant instruire par la Parole, plutôt qu’en faisant de pénibles expériences. — L’exemple du prophète Michée devant Achab nous montre que les versets 4, 5 ne se contredisent pas (1 Rois 22, 13-28). En répondant au roi insensé selon sa folie (v. 15), Michée atteignait sa conscience, le mettant mal à l’aise. En lui répondant ensuite selon les pensées divines et non plus selon sa folie, l’homme de Dieu montrait clairement qu’il n’avait aucune part avec celle-ci (v. 17). — Une marche boiteuse, qu’il s’agisse du juste (chap. 25, 26) ou du sot (chap. 26, 7, 9), ôte toute force au témoignage verbal. Oui, veillons à ce que notre marche prépare l’évangile de paix (Éph. 6, 15).