Année 5, 21 mars

Proverbes 26, 13-28

Le paresseux dit : Il y a un [lion] rugissant sur le chemin, un lion dans les rues.

La porte tourne sur ses gonds, et le paresseux sur son lit.

Le paresseux enfonce sa main dans le plat, il est las de la ramener à sa bouche.

Le paresseux est plus sage à ses yeux que sept [hommes] qui répondent avec bon sens.

Il saisit un chien par les oreilles, celui qui, en passant, s’emporte pour une dispute qui n’est pas la sienne.

Comme un fou qui jette des brandons, des flèches, et la mort, ainsi est l’homme qui trompe son prochain, et qui dit : N’était-ce pas pour plaisanter ?

Faute de bois, le feu s’éteint ; et, quand il n’y a plus de rapporteurs, la querelle s’apaise.

Du charbon sur le brasier et du bois sur le feu, ainsi est l’homme querelleur pour échauffer les disputes.

Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, et elles descendent jusqu’au-dedans des entrailles.

Les lèvres brûlantes et le cœur mauvais sont comme de la litharge d’argent appliquée sur un vase de terre.

Celui qui hait se déguise par ses lèvres ; mais au-dedans de lui il nourrit la fraude. Quand il rend sa voix gracieuse, ne le crois point, car il y a sept abominations dans son cœur.

La haine se cache-t-elle sous la dissimulation, sa méchanceté sera découverte dans la congrégation.

Qui creuse une fosse y tombera, et la pierre retournera sur celui qui la roule.

La langue fausse hait ceux qu’elle a écrasés, et la bouche flatteuse amène la ruine.


Après le portrait du sot (v. 1-12), voici d’autres personnages également détestables. Le premier est le paresseux (v. 13-16), déjà si souvent rencontré. Il prend prétexte de dangers ou de difficultés imaginaires, pour se dérober à ses devoirs (v. 13), et néglige même de se nourrir (v. 15). « La porte tourne sur ses gonds » (v. 14) ; « elle effectue un mouvement de va-et-vient, mais reste à la même place. Demandons-nous si nous avons avancé plus qu’elle, si nous avons fait quelque progrès dans notre vie chrétienne ! » (Messager Évangélique 1952 p. 201). Le paresseux se tourne sur son lit. On peut se remuer, s’agiter, sans fournir aucune activité. — Le querelleur est aussi dépeint (v. 17-21). Il est habile à attiser le feu des disputes. Mais le verset 17 a bien des applications. Prendre parti dans des conflits sociaux, syndicaux, politiques… expose un enfant de Dieu à de cruelles « morsures ». — Viennent ensuite le rapporteur, qui contribue lui aussi à alimenter les querelles (v. 20, 22), puis le fourbe, déguisant la haine de son cœur sous des paroles aimables… (v. 23-25 ; ex. 2 Sam. 20, 9, 10 ; Jér. 12, 6). Jésus a eu affaire aux différentes formes de méchanceté et d’hypocrisie dénoncées dans ces versets (Matt. 17, 17 ; Ps. 38, 12). Combien Il en a souffert !