Année 5, 25 mars

Proverbes 28, 15-28

Un lion rugissant et un ours à la poursuite de sa proie, c’est le dominateur méchant d’un peuple pauvre.

Le prince privé d’intelligence opprime beaucoup, [mais] celui qui hait le gain déshonnête prolongera [ses] jours.

L’homme chargé du sang d’une âme fuira jusqu’à la fosse,… qu’on ne le retienne pas !

Qui marche dans l’intégrité sera sauvé, mais qui suit tortueusement deux voies tombera une fois pour toutes.

Qui laboure sa terre sera rassasié de pain, mais qui court après les fainéants sera rassasié de pauvreté.

L’homme fidèle abonde en bénédictions, mais celui qui a hâte de s’enrichir ne demeurera pas innocent.

Faire acception des personnes n’est pas bien ; même pour un morceau de pain un homme commettra une transgression.

L’homme qui a l’œil mauvais se hâte pour avoir des richesses, et il ne sait pas que la disette viendra sur lui.

Celui qui reprend un homme trouvera la faveur dans la suite, plutôt que celui qui flatte de la langue.

Qui dépouille son père et sa mère, et dit : Ce n’est point une transgression, celui-là est compagnon du destructeur.

Celui qui a l’âme altière excite la querelle ; mais qui se confie en l’Éternel sera engraissé.

Qui se confie en son propre cœur est un sot ; mais qui marche dans la sagesse, celui-là sera délivré.

Qui donne au pauvre ne manquera de rien, mais qui détourne les yeux sera comblé de malédictions.

Quand les méchants se lèvent, les hommes se cachent ; mais quand ils périssent, les justes se multiplient.


Chercher à concilier le chemin large et facile de notre volonté propre, et le chemin resserré de l’obéissance au Seigneur, c’est avoir une marche tortueuse, et aboutir à une chute certaine (v. 18). Le but qu’un homme poursuit, que ce soit de s’enrichir (v. 20), ou simplement d’obtenir un morceau de pain (v. 21), est pour lui l’occasion (et l’excuse !) de mainte transgression. « La fin justifie les moyens », entend-on dire ! Quel contraste avec l’homme parfait ! Au désert, Il repoussait la suggestion du tentateur de se procurer du pain autrement qu’en le recevant de Son Père. — Les versets 22-27 montrent que la prudence des hommes aboutit, dans divers domaines, à de faux calculs : Il paraît plus habile de flatter son prochain que de le reprendre, si l’on veut gagner sa faveur. Eh bien ! plus tard, c’est l’inverse qui en résultera (v. 23). Avant de donner aux autres, le « bon sens » commande de s’assurer que soi-même, on ne manquera de rien. Certains iront jusqu’à parler d’une « charité bien ordonnée » ! Mais la promesse du verset 27 fait dépendre notre bien-être de notre libéralité. Dieu s’engage à subvenir aux besoins de ceux qui Lui auront donné ainsi une preuve à la fois d’amour, et de confiance en Lui (Ps. 41, 1-3).