Année 5, 14 avril

Ecclésiaste 12, 1-14

Et souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais, et avant qu’arrivent les années dont tu diras : Je n’y prends point de plaisir ; avant que s’obscurcissent le soleil, et la lumière, et la lune, et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie ; au jour où tremblent les gardiens de la maison, et où se courbent les hommes forts, et où chôment celles qui moulent, parce qu’elles sont en petit nombre, et où ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis, et où les deux battants de la porte se ferment sur la rue ; quand baisse le bruit de la meule, et qu’on se lève à la voix de l’oiseau, et que toutes les filles du chant faiblissent ; quand aussi on craint ce qui est haut, et qu’on a peur sur le chemin, et quand l’amandier fleurit, et que la sauterelle devient pesante, et que la câpre est sans effet ; (car l’homme s’en va dans sa demeure des siècles, et ceux qui mènent deuil parcourent les rues ;) — avant que le câble d’argent se détache, que le vase d’or se rompe, que le seau se brise à la source, et que la roue se casse à la citerne ; et que la poussière retourne à la terre, comme elle y avait été, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.

Vanité des vanités, dit le prédicateur ; tout est vanité !

Et de plus, parce que le prédicateur était sage, il a encore enseigné la connaissance au peuple ; et il a pesé et sondé, [et] mis en ordre beaucoup de proverbes. Le prédicateur s’est étudié à trouver des paroles agréables ; et ce qui a été écrit est droit, des paroles de vérité.

Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et les recueils, comme des clous enfoncés : ils sont donnés par un seul pasteur. Et de plus, mon fils, laisse-toi instruire par eux : à faire beaucoup de livres, il n’y a point de fin, et beaucoup d’étude lasse la chair.

Écoutons la fin de tout ce qui a été dit : Crains Dieu, et garde ses commandements ; car c’est là le tout de l’homme, car Dieu amènera toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.


« Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse » (v. 1). C’est le moment favorable pour se tourner vers le Seigneur, et mettre à Son service ses pleines facultés. Car avec l’âge, les forces déclinent, et le cœur tend à s’endurcir. La vieillesse et la mort sont évoquées par allégories, dans les versets 2-7. Vient la conclusion du livre, tragiquement identique à son introduction (v. 8 ; comp. chap. 1, 2). Combien nous pouvons remercier le Seigneur de ce que ce livre de l’Ecclésiaste ne présente qu’un côté de la vérité ! À la révélation du Dieu juge (v. 14), s’ajoute aujourd’hui celle du Dieu Sauveur. C’est pourquoi, moins qu’aucune autre, cette portion de l’Écriture ne doit être séparée du contexte de la Parole divine. Les différents « recueils » de la Bible sont donnés par un seul Pasteur, tous dictés par le même Esprit (v. 11). Laissons ces paroles toutes ensemble, telles des « aiguillons » ou « des clous enfoncés », pénétrer dans notre conscience, pour la rendre sensible à salut. Contrairement aux livres des hommes, la Parole de Dieu ne nous lassera jamais, si nous l’étudions avec prière (v. 12). Elle nous enseignera ce qui est le tout de l’homme : craindre Dieu et garder Ses commandements. Tout le reste n’est que vanité.