Année 5, 16 avril

Cantique des cantiques 2, 1-17

Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées.

Comme le lis entre les épines, telle est mon amie entre les filles.

Comme le pommier entre les arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé entre les fils ; j’ai pris plaisir à son ombre, et je m’y suis assise ; et son fruit est doux à mon palais. Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et sa bannière sur moi, c’est l’amour. Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, ranimez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite m’embrasse.

Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.

* La voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il se tient derrière notre mur, il regarde par les fenêtres, il regarde à travers les treillis. Mon bien-aimé m’a parlé, et m’a dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! Car voici, l’hiver est passé, la pluie a cessé, elle s’en est allée ; les fleurs paraissent sur la terre, la saison des chants est arrivée, et la voix de la tourterelle s’entend dans notre pays ; le figuier embaume ses figues d’hiver, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! Ma colombe, [qui te tiens] dans les fentes du rocher, dans les cachettes des lieux escarpés, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est agréable. — Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. — Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, qui paît parmi les lis, jusqu’à ce que l’aube se lève et que les ombres fuient. — Tourne-toi ; sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther.


C’est par ses fruits qu’un pommier se distingue des arbres de la forêt (v. 3). Au milieu des hommes, Christ seul a produit pour Dieu ce fruit dont ses rachetés peuvent maintenant savourer la douceur (v. 5 ; Nomb. 18, 13). Comme Marie aux pieds de son Seigneur, nous sommes appelés à nous nourrir en écoutant Sa Parole. — « Sa bannière sur moi, c’est l’amour » (v. 4). Soldats de Jésus Christ, nous ne suivons pas notre Chef par contrainte, mais par attachement à Sa personne. — La Bible s’achève sur Sa promesse : « Voici, je viens bientôt » (Apoc. 22, 7, 12, 20). Quel écho ont ces mots dans le cœur de ceux qui L’aiment ! « La voix de mon bien-aimé ! Le voici qui vient » (v. 8). « Jusqu’à ce que l’aube se lève », sachons nous tenir, comme la colombe craintive, dans les fentes du rocher, à l’abri des souillures et des dangers (v. 14, 17). Et méfions-nous des petits renards qui ravagent les vignes en fleur (v. 15). En grandissant, ces petits renards deviendraient de plus en plus tyranniques (Rom. 6, 14). En outre, avec la fleur, c’est toute promesse de fruit qui disparaît. Ne tolérons pas aujourd’hui telle petite fraude, tel péché d’apparence insignifiante, qui plus tard dominerait sur nous, et frustrerait le Seigneur du fruit qui Lui appartient.