Année 5, 17 avril

Cantique des cantiques 3, 1-11

Sur mon lit, durant les nuits, j’ai cherché celui qu’aime mon âme ; je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. — Je me lèverai maintenant, et je ferai le tour de la ville dans les rues et dans les places ; je chercherai celui qu’aime mon âme. — Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé. Les gardes qui font la ronde par la ville m’ont trouvée. Avez-vous vu celui que mon âme aime ? À peine avais-je passé plus loin, que j’ai trouvé celui qu’aime mon âme ; je l’ai saisi, et je ne l’ai pas lâché que je ne l’aie amené dans la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m’a conçue.

Je vous adjure, filles de Jérusalem, par les gazelles ou par les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas [mon] amour, jusqu’à ce qu’elle le veuille.

* Qui est celle-ci qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, parfumée de myrrhe et d’encens, [et] de toutes sortes de poudres des marchands ? — Voici son lit, celui de Salomon ; soixante hommes forts l’entourent, d’entre les hommes forts d’Israël ; tous tiennent l’épée [et] sont exercés à la guerre, ayant chacun son épée sur sa cuisse à cause des frayeurs de la nuit. Le roi Salomon s’est fait un palanquin de bois du Liban. Il a fait ses colonnes d’argent, son dossier d’or, son siège de pourpre, son intérieur pavé d’amour par les filles de Jérusalem. Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné au jour de ses fiançailles, et au jour de la joie de son cœur.


Ne nous étonnons pas si nous avons de la peine à trouver la présence du Seigneur sur notre lit (v. 1 ; image de la paresse) ou, à l’opposé, au milieu du brouhaha de la ville (v. 2). Par contre, à genoux et dans le recueillement de notre chambre, nous pourrons toujours rencontrer Celui qu’aime notre âme (comp. v. 4). Mais que là non plus, rien ne vienne nous distraire et troubler notre communion (v. 5) ! — Du désert, figure d’un monde aride, un parfum peut s’élever jusqu’à Dieu (v. 6). Jadis, Jésus a traversé ce même monde, et toute Sa vie n’a été que bonne odeur pour le Père. La myrrhe parle de Ses souffrances (de la crèche au tombeau ; Matt. 2, 11 fin ; Jean 19, 39), l’encens de Ses diverses perfections morales. « Toutes sortes de poudres des marchands », enfin, suggèrent les expériences quotidiennes dans lesquelles Dieu se trouve glorifié. C’est un tel parfum, celui de Jésus, que nous sommes aussi appelés à faire monter vers Dieu. — Bientôt, pour Israël comme pour l’Église, ce sera la fin du désert (v. 6 ; comp. Nomb. 21, 19, 20). Le vrai Salomon aura tout préparé en vue du repos millénaire (v. 7-10). Sur Lui fleurira Sa couronne, et ce jour sera celui de la joie de Son cœur (v. 11 ; Ps. 132, 18).