Année 5, 20 avril

Cantique des cantiques 6, 1-13

Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? De quel côté ton bien-aimé s’est-il tourné ? et nous le chercherons avec toi.

Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, aux parterres des aromates, pour paître dans les jardins et pour cueillir des lis. Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il paît parmi les lis.

Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, agréable comme Jérusalem, redoutable comme des troupes sous leurs bannières. Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de Galaad ; tes dents, comme un troupeau de brebis qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d’elles n’est stérile ; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. Il y a soixante reines, et quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre : ma colombe, ma parfaite, est unique ; elle est l’unique de sa mère, la choisie de celle qui l’a enfantée. Les filles l’ont vue, et l’ont dite bienheureuse ; les reines aussi et les concubines, et elles l’ont louée.

Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, redoutable comme des troupes sous leurs bannières ?

Je suis descendu au jardin des noisettes, pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers s’épanouissent. Sans que je m’en aperçusse, mon âme m’a transporté sur les chars de mon peuple de franche volonté.

* Reviens, reviens, Sulamithe ! reviens, reviens, et que nous te voyions. — Que verriez-vous dans la Sulamithe ? — Comme la danse de deux bandes.


L’ardente description que la Sulamithe a su faire de son bien-aimé, en amène d’autres à le rechercher. Tel doit être le résultat de notre témoignage. Ceux qui nous entourent ne s’y tromperont pas. Seuls des accents jaillissant de l’abondance de nos cœurs pourront les conduire à Jésus. Les « filles de Jérusalem » n’ont encore qu’entendu parler de la splendeur de l’époux, mais celle de l’épouse leur est déjà visible. Elle est « la plus belle parmi les femmes » (v. 1, 13). La beauté morale de l’Assemblée, reflet de celle de Jésus, préparera les inconvertis à recevoir l’évangile. — Mais avant tout, cette beauté est appréciée par le Seigneur (v. 4). Lui aussi a les yeux sur celle qu’Il a aimée jusqu’à la mort. Et que voit-Il en elle ? Les perfections dont Il l’a Lui-même revêtue (comp. Éz. 16, 7-14). Il peut encore l’appeler « ma parfaite » (v. 9), ayant pardonné son indifférence, et ne retenant qu’une chose : elle n’a pas eu honte de Lui ; elle a publiquement confessé Son nom. À Son tour, Il la reconnaît comme sienne devant Dieu (Matt. 10, 32). Et nous pensons à l’instant prochain, où le divin Époux se présentera Son Assemblée à Lui-même, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, sainte et irréprochable pour l’éternité (Éph. 5, 27 ; 1, 4).