Année 5, 21 avril

Cantique des cantiques 7, 1-13

Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme des joyaux, ouvrage des mains d’un artiste. Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatique ne manque pas ; ton ventre, un tas de froment, entouré de lis. Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle. Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont comme les étangs [qui sont] à Hesbon, vers la porte de Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers Damas ; ta tête, sur toi, comme le Carmel, et les cheveux de ta tête comme la pourpre. Un roi est enchaîné par [tes] boucles. Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices ! Ta taille ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes. J’ai dit : Je monterai sur le palmier, je saisirai ses rameaux ; et que tes seins soient comme les grappes de la vigne, et le parfum de ton nez comme des pommes, et ton palais comme le bon vin, …

Qui coule aisément pour mon bien-aimé, [et] qui glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment. Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi. — Viens, mon bien-aimé, sortons aux champs, passons la nuit dans les villages. Nous nous lèverons dès le matin, [pour aller] aux vignes ; nous verrons si la vigne bourgeonne, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers s’épanouissent : là je te donnerai mes amours. Les mandragores donnent [leur] parfum ; et à nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi !


Le psaume 45, 1 déclarait à l’Épouse terrestre : « le roi désirera ta beauté, car il est ton Seigneur : adore-le ». Le Cantique contient, en quelque sorte, la réponse à cette invitation : « Je suis à mon bien-aimé… », dit la compagne du Roi (v. 10). Elle a conscience des liens qui l’unissent à Lui : Il est son Seigneur (est-Il le nôtre ?). Elle se glorifie, non de sa position de reine, mais de l’amour de l’Époux. Ce n’est plus seulement sa beauté (décrite dans les v. 1-9) que le roi désire. Elle déclare avec assurance : « son désir se porte vers moi ». On a pu dire que c’était là la note la plus élevée du Cantique… et en même temps la plus humble. Être certain que le Seigneur nous aime n’est pas de la prétention, puisque cet amour n’est aucunement fondé sur nos mérites. L’âme est établie dans la grâce. Et nous espérons que chacun de nos lecteurs possède cette assurance, d’être aimé personnellement par le Seigneur Jésus. — Sur la vigne d’Israël, si longtemps stérile, on verra enfin des bourgeons et des fleurs, promesse d’une magnifique récolte (v. 12). Eh bien, chaque racheté est maintenant appelé à rendre culte à Dieu par Jésus Christ, en offrant ces fruits exquis de la louange gardée pour le Bien-aimé (v. 13 ; Héb. 13, 15 ; Deut. 26).