Année 5, 29 avril

Daniel 3, 19-30

Alors Nebucadnetsar fut rempli de fureur, et l’apparence de son visage fut changée envers Shadrac, Méshac et Abed-Nego. Il prit la parole et commanda de chauffer la fournaise sept fois plus qu’on n’était accoutumé de la chauffer ; et il commanda aux hommes les plus vaillants de son armée, de lier Shadrac, Méshac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise de feu ardent. Alors ces hommes furent liés dans leurs caleçons, leurs tuniques, et leurs manteaux et leurs vêtements, et jetés au milieu de la fournaise de feu ardent. Parce que la parole du roi était rigoureuse et la fournaise extrêmement chauffée, la flamme du feu tua ces hommes qui avaient fait monter Shadrac, Méshac et Abed-Nego ; et ces trois hommes, Shadrac, Méshac et Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise de feu ardent.

Alors le roi Nebucadnetsar, consterné, se leva précipitamment [et] prit la parole et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent et dirent au roi : Certainement, ô roi ! Il répondit et dit : Voici, je vois quatre hommes déliés, se promenant au milieu du feu, et ils n’ont aucun mal ; et l’aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu. Alors Nebucadnetsar s’approcha de l’ouverture de la fournaise de feu ardent ; il prit la parole et dit : Shadrac, Méshac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu Très-haut, sortez et venez ! Alors Shadrac, Méshac et Abed-Nego sortirent du milieu du feu. Et les satrapes, les préfets, les gouverneurs, et les conseillers du roi, qui étaient assemblés, virent ces hommes sur le corps desquels le feu n’avait eu aucune puissance : les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, et leurs caleçons n’avaient pas changé, et l’odeur du feu n’avait pas passé sur eux. Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, qui a envoyé son ange et a sauvé ses serviteurs qui se sont confiés en lui, et ont changé la parole du roi, et ont livré leurs corps, afin de ne servir et n’adorer aucun autre dieu que leur Dieu. Et de par moi l’ordre est donné qu’en tout peuple, peuplade, et langue, quiconque parlera mal du Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi. Alors le roi éleva Shadrac, Méshac et Abed-Nego dans la province de Babylone.


Ce chapitre nous montre ce que le fidèle doit faire, ce que Satan peut faire, mais aussi ce que Dieu fait. « Ne crains point… je serai avec toi… ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras pas brûlé, et la flamme ne te consumera pas ». C’était la promesse faite, en Ésaïe 43, 1, 2, au résidu fidèle. Et Dieu va l’accomplir. Jetés dans la fournaise, non seulement les trois hommes n’en subissent aucun mal, mais ils y font une merveilleuse rencontre. Dans leur mystérieux compagnon d’un moment, nous n’avons pas de peine à reconnaître le Fils de Dieu. Oui, le creuset de l’épreuve est un lieu de rendez-vous du Seigneur avec les siens. — Alors que le feu anéantit les hommes chargés de précipiter les condamnés dans le brasier, ni ceux-ci, ni rien de ce qui leur appartient, n’est même effleuré par l’odeur du feu. Une seule chose est consumée dans la fournaise… ce sont les liens dont on les avait entravés (v. 25). N’est-ce pas là, souvent, le résultat de l’épreuve, pour le chrétien ? Elle le débarrasse de telle ou telle attache dont le monde l’avait enlacé, et elle lui permet de marcher librement dans la compagnie du Seigneur Jésus. — La fureur du roi a fait place à la consternation (v. 24). Ces jeunes témoins ont su, en exposant leur vie, lui démontrer la réalité de leur foi, et lui rendre leur Dieu visible.