Année 5, 20 mai

Osée 2, 18-23 ; 3, 1-5

Et je ferai pour eux, en ce jour-là, une alliance avec les bêtes des champs, et avec les oiseaux des cieux, et avec les reptiles du sol ; et j’ôterai du pays, en les brisant, l’arc et l’épée et la guerre ; et je les ferai reposer en sécurité. Et je te fiancerai à moi pour toujours ; et je te fiancerai à moi en justice, et en jugement, et en bonté, et en miséricorde ; et je te fiancerai à moi en vérité ; et tu connaîtras l’Éternel. Et il arrivera, en ce jour-là, que j’exaucerai, dit l’Éternel, j’exaucerai les cieux, et eux exauceront la terre, et la terre exaucera le froment et le moût et l’huile, et eux exauceront Jizreël. Et je la sèmerai pour moi dans le pays, et je ferai miséricorde à Lo-Rukhama, et je dirai à Lo-Ammi : Tu es mon peuple, et il me dira : Mon Dieu.

Et l’Éternel me dit : Va encore, aime une femme aimée d’un ami, et adultère, selon l’amour de l’Éternel pour les fils d’Israël, tandis qu’eux se tournent vers d’autres dieux et aiment les gâteaux de raisins. Et je me l’achetai pour quinze [pièces] d’argent, et un khomer d’orge et un léthec d’orge. Et je lui dis : Durant beaucoup de jours tu m’attendras, tu ne te prostitueras pas, et tu ne seras à [aucun] homme ; et moi [je ferai] de même à ton égard. Car les fils d’Israël resteront beaucoup de jours sans roi, et sans prince, et sans sacrifice, et sans statue, et sans éphod ni théraphim. Ensuite, les fils d’Israël retourneront et rechercheront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi, et se tourneront avec crainte vers l’Éternel et vers sa bonté, à la fin des jours.


Dans le style haché qui lui est propre, le prophète fait alterner, sans transition, la description du tragique état d’Israël, avec les promesses de restauration (v. 18, 23). La grâce de Dieu établira des liens nouveaux avec Son peuple. Celui-ci ne sera plus esclave, comme cette femme achetée (chap. 3, 2), et ne dira plus « mon maître », mais « mon mari » (chap. 2, 16). « Je te fiancerai à moi », répète trois fois l’Éternel, comme pour sceller Son engagement (v. 19, 20). Tel l’anneau au doigt d’une jeune fiancée, cette promesse aurait dû parler au cœur du pauvre peuple, l’inciter à garder jalousement ses affections à l’Éternel (comp. Jér. 2, 2). Par analogie, nous pensons à l’Église, qui devrait être toute pour Christ. « Je vous ai fiancés à un seul mari », dit Paul aux Corinthiens (2 Cor. 11, 2), révélant aussi, en Éphésiens 5, 25-27, ce que Jésus a fait, ce qu’Il fait et ce qu’Il fera pour l’Assemblée. — La courte prophétie du chapitre 3 décrit, d’une manière frappante, l’état actuel des fils d’Israël : ils n’ont plus ni roi ni culte, pas plus celui des idoles que celui de l’Éternel (v. 4). La maison d’Israël est vide, balayée et ornée, prête à l’accomplissement de Matthieu 12, 45. Mais ensuite viendra sa repentance et son rétablissement dans la bénédiction divine, par la bonté de l’Éternel (v. 5).