Année 5, 4 juillet

Sophonie 1, 1-18

La parole de l’Éternel qui vint à Sophonie, fils de Cushi, fils de Guedalia, fils d’Amaria, fils d’Ézéchias, dans les jours de Josias, fils d’Amon, roi de Juda.

J’ôterai, j’enlèverai tout de dessus la face de la terre, dit l’Éternel. Je détruirai les hommes et les bêtes, je détruirai les oiseaux des cieux et les poissons de la mer, et les pierres d’achoppement avec les méchants, et je retrancherai l’homme de dessus la face de la terre, dit l’Éternel. Et j’étendrai ma main sur Juda et sur tous les habitants de Jérusalem ; et je retrancherai de ce lieu le reste de Baal et le nom des Camarim avec les sacrificateurs ; et ceux qui se prosternent sur les toits devant l’armée des cieux, et ceux qui se prosternent devant l’Éternel, qui jurent par [lui] et qui jurent par leur roi ; et ceux qui se détournent de l’Éternel, et ceux qui ne cherchent pas l’Éternel et ne s’enquièrent pas de lui.

Fais silence, devant le Seigneur, l’Éternel ! car le jour de l’Éternel est proche ; car l’Éternel a préparé un sacrifice, il a sanctifié ses conviés. Et il arrivera, au jour du sacrifice de l’Éternel, que je punirai les princes et les fils du roi, et tous ceux qui se vêtent de vêtements étrangers. Et je punirai, en ce jour-là, tous ceux qui sautent par-dessus le seuil, ceux qui remplissent la maison de leur seigneur de violence et de fraude. Et il y aura, en ce jour-là, dit l’Éternel, le bruit d’un cri [venant] de la porte des poissons, et un hurlement [venant] du second [quartier de la ville], et un grand fracas [venant] des collines. Hurlez, habitants de Mactesh, car tout le peuple de Canaan sera détruit, tous ceux qui sont chargés d’argent seront exterminés. Et il arrivera, en ce temps-là, que je fouillerai Jérusalem avec des lampes ; et je punirai les hommes qui reposent sur leurs lies, — qui disent dans leur cœur : L’Éternel ne fera ni bien ni mal. Et leurs biens deviendront une proie, et leurs maisons, une désolation, et ils bâtiront des maisons et ne les habiteront pas, et ils planteront des vignes et n’en boiront pas le vin.

Le grand jour de l’Éternel est proche ; il est proche et se hâte beaucoup. La voix du jour de l’Éternel : l’homme vaillant poussera là des cris amers. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d’angoisse, un jour de dévastation et de ruine, un jour de ténèbres et d’obscurité, un jour de nuées et d’épaisses ténèbres, un jour de trompette et de retentissement contre les villes fortifiées et contre les créneaux élevés. Et je ferai venir la détresse sur les hommes, et ils marcheront comme des aveugles ; car ils ont péché contre l’Éternel ; et leur sang sera répandu comme de la poussière, et leur chair comme de la fiente ; leur argent ni leur or ne pourra les délivrer au jour de la fureur de l’Éternel ; et par le feu de sa jalousie tout le pays sera dévoré, car il consumera, oui, il détruira subitement tous les habitants du pays.


Sophonie a prophétisé sous le règne du fidèle Josias. Pourquoi alors son livre est-il si sévère ? Parce que le peuple n’avait suivi que par contrainte le bon exemple de son roi (2 Chron. 34, 33). Une même condamnation menace : premièrement, les idolâtres ; deuxièmement, ceux qui sont doubles de cœur, essayant de servir à la fois l’Éternel et Malcam (ou Moloch) ; troisièmement, ceux qui se détournent délibérément ; quatrièmement enfin, la masse des indifférents, ceux qui ne cherchent pas l’Éternel et ne s’enquièrent pas de Lui (v. 4-6). Ces mêmes classes de personnes existent aujourd’hui, et courent ensemble au-devant du même jugement. Car si ces prophéties ont eu, dans le passé, un accomplissement partiel, n’oublions pas que le terrible « grand jour de l’Éternel » est encore à venir. Il est évoqué depuis plus de deux mille cinq cents ans par les prophètes, confirmé par le Seigneur Jésus dans les évangiles, enfin par les apôtres dans les épîtres. Proche déjà au temps de Sophonie, il l’est bien plus encore maintenant (v. 14). Souvenons-nous donc de ces paroles « dites à l’avance par les saints prophètes et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres ». Et gardons-nous d’oublier « la promesse de Sa venue » (2 Pier. 3, 2-4).