Année 5, 9 juillet

Aggée 2, 15-23

Et maintenant, considérez bien, je vous prie, [ce qui va arriver] dès ce jour et dorénavant : avant qu’on eût mis pierre sur pierre au temple de l’Éternel, — avant que ces [jours] fussent, si l’on venait à un tas de vingt [boisseaux], il y en avait dix ; si l’on venait à la cuve pour puiser cinquante mesures, il y en avait vingt ; je vous ai frappés par la brûlure et la rouille et la grêle, [dans] toute l’œuvre de vos mains, et aucun de vous [n’est revenu] à moi, dit l’Éternel : considérez-le bien, je vous prie, dès ce jour et dorénavant, depuis le vingt-quatrième jour du neuvième [mois], depuis le jour où le temple de l’Éternel a été fondé ; considérez-le bien. La semence est-elle encore dans le grenier ? Même la vigne, et le figuier, et le grenadier, et l’olivier, n’ont pas porté de fruit. Dès ce jour-ci, je bénirai.

Et la parole de l’Éternel vint à Aggée, pour la seconde fois, le vingt-quatrième [jour] du mois, disant : Parle à Zorobabel, gouverneur de Juda, disant : J’ébranlerai les cieux et la terre, je renverserai le trône des royaumes, et je détruirai la puissance des royaumes des nations, et je renverserai les chars et ceux qui les montent ; et les chevaux seront abattus, et ceux qui les montent, chacun par l’épée de son frère. En ce jour-là, dit l’Éternel des armées, je te prendrai, Zorobabel, fils de Shealthiel, mon serviteur, dit l’Éternel, et je te mettrai comme un cachet ; car je t’ai choisi, dit l’Éternel des armées.


Le peuple a fait l’expérience fâcheuse que le temps soustrait à Dieu n’est d’aucun profit. Il va pouvoir faire maintenant la contre-épreuve. « Dès ce jour-ci je bénirai », promet l’Éternel. Qu’il s’agisse du commerçant chrétien, qui ferme son magasin le dimanche, au détriment possible de ses affaires, ou de l’industriel, qui déclare au fisc jusqu’au dernier franc de son bénéfice, chaque enfant de Dieu pourra toujours vérifier cette parole du Seigneur Jésus : « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses (nécessaires à la vie présente) vous seront données par-dessus » (Matt. 6, 33). — Le dernier message d’Aggée contient de touchantes paroles de grâce, adressées personnellement à Zorobabel. Ce nom signifie : né à Babylone (et Sheshbatsar son nom chaldéen, veut dire, paraît-il : joyeux dans la tribulation ; Esdr. 1, 8). L’Éternel l’appelle par son nom, comme pour lui dire : Pauvre réchappé de l’exil, j’ai d’ineffables promesses pour toi. Le monde entier sera ébranlé, mais ne crains rien, je t’ai réservé « un royaume inébranlable » (v. 6, 21, 22, cités en Héb. 12, 26, 28). En même temps, nous pouvons reconnaître, dans cet héritier de David, un type de Christ, le libérateur choisi et établi par Dieu pour régner sur Israël.