Année 5, 16 juillet

Zacharie 7, 1-14

* * Et il arriva, la quatrième année du roi Darius, que la parole de l’Éternel vint à Zacharie, le quatrième [jour] du neuvième mois, [au mois] de Kislev, quand Béthel envoya Sharétser et Réguem-Mélec et ses hommes pour implorer l’Éternel, pour parler aux sacrificateurs qui étaient dans la maison de l’Éternel des armées, et aux prophètes, disant : Pleurerai-je au cinquième mois, en me séparant comme j’ai fait, voici tant d’années ?

Et la parole de l’Éternel des armées vint à moi, disant : Parle à tout le peuple du pays, et aux sacrificateurs, disant : Quand vous avez jeûné et que vous vous êtes lamentés au cinquième et au septième [mois], et cela pendant soixante-dix ans, est-ce réellement pour moi, pour moi, que vous avez jeûné ? Et quand vous avez mangé et bu, n’est-ce pas vous qui mangiez et qui buviez ? Ne sont-ce pas là les paroles que l’Éternel a criées par les premiers prophètes, alors que Jérusalem était habitée et jouissait de la paix, ainsi que ses villes qui l’entouraient, et que le midi et le pays plat étaient habités ?

Et la parole de l’Éternel vint à Zacharie, disant : Ainsi parle l’Éternel des armées, disant : Prononcez des jugements de vérité, et usez de bonté et de miséricorde l’un envers l’autre, et n’opprimez pas la veuve et l’orphelin, l’étranger et l’affligé ; et ne méditez pas le mal dans votre cœur, l’un contre l’autre. Mais ils refusèrent d’être attentifs, et opposèrent une épaule revêche, et appesantirent leurs oreilles pour ne pas entendre, et rendirent leur cœur [dur comme] un diamant, pour ne pas écouter la loi et les paroles que l’Éternel des armées envoyait par son Esprit, par les premiers prophètes ; et il y eut une grande colère de la part de l’Éternel des armées. Et il arriva que, comme il cria et qu’ils n’écoutèrent pas, de même ils crièrent, et je n’écoutai pas, dit l’Éternel des armées ; et je les dispersai, comme par un tourbillon, parmi toutes les nations qu’ils ne connaissaient pas, et le pays fut désolé derrière eux, de sorte qu’il n’y avait ni allants ni venants ; et ils rendirent désolé le pays désirable.


Après le livre des visions (chap. 1 à 6), commence celui des oracles. Une démarche des habitants de Béthel, pour savoir s’ils doivent continuer à jeûner et à se lamenter, donne lieu à la première déclaration du prophète. Avant de répondre, il s’adresse à leur conscience (comp. Luc 13, 23, 24 ; 20, 2, 3, 22-25). Ce jeûne n’était-il pas plutôt de l’apitoiement sur leurs malheurs, que le signe d’une véritable repentance ? Il deviendra même, pour les Juifs hypocrites, un moyen de se faire honorer, que Jésus dénoncera avec véhémence (Matt. 6, 16). Mais la sérieuse question du verset 5 semble être, chers amis, comme le doigt de Dieu pointé vers notre cœur, nous interrogeant sur le vrai motif de chacun de nos actes : « Est-ce réellement pour moi, pour moi… ? ». Les formes de la piété ne peuvent pas Lui donner le change. En revanche, rien ne Lui échappe de ce qui est fait par amour pour Lui. Il ne se trompe pas sur le geste de Marie : « Elle a fait une bonne œuvre envers moi », dit le Seigneur Jésus (Marc 8, 35 ; 14, 6). — Dieu, qui est lumière et amour, rappelle Ses exigences de toujours : vérité et miséricorde (v. 9…). Ce qu’Il a trouvé, hélas : épaule revêche, oreilles appesanties, « cœur dur comme un diamant », explique et justifie Son châtiment sévère.