Année 5, 3 août

Galates 4, 1-18

Or je dis qu’aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit seigneur de tout ; mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu’à l’époque fixée par le père. Ainsi aussi nous, lorsque nous étions en bas âge, nous étions asservis sous les éléments du monde ; mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous [la] loi, afin qu’il rachetât ceux [qui étaient] sous [la] loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père : de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils ; et, si fils, héritier aussi par Dieu. Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous étiez asservis à ceux qui, par [leur] nature, ne sont pas dieux : mais maintenant, ayant connu Dieu, mais plutôt ayant été connus de Dieu, comment retournez-vous de nouveau aux faibles et misérables éléments auxquels vous voulez encore derechef être asservis ? Vous observez des jours, et des mois, et des temps, et des années. Je crains, quant à vous, que peut-être je n’aie travaillé en vain pour vous.

Soyez comme moi, car moi aussi [je suis] comme vous, frères ; je vous en prie. Vous ne m’avez fait aucun tort ; — et vous savez que dans l’infirmité de la chair je vous ai évangélisé au commencement ; et vous n’avez point méprisé, ni rejeté avec dégoût ma tentation qui était en ma chair ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le christ Jésus. Quel était donc votre bonheur ? Car je vous rends témoignage que, si cela eût été possible, arrachant vos propres yeux, vous me les eussiez donnés. Je suis donc devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? Ils ne sont pas zélés à votre égard comme il faut, mais ils veulent vous exclure, afin que vous soyez zélés à leur égard. Mais il est bon d’être toujours zélé pour le bien, et de ne pas l’être seulement quand je suis présent avec vous.


Ainsi Dieu avait donné bien autre chose que la loi : des promesses inconditionnelles. Elles provenaient de Son amour et de Sa joie à bénir tant les nations que les Juifs. Mépriser un tel don, c’était mépriser Son amour. Prétendre, par exemple, payer un cadeau que l’on reçoit, c’est offenser le donateur. Combien le cœur de Dieu s’afflige, en particulier, de voir tant de chrétiens oublier la liberté de l’Esprit, pour substituer à celle-ci de pauvres et fastidieuses pratiques. Qu’est-ce que cela prouve ? Que les enfants de Dieu connaissent bien mal leur Père céleste. On comprend qu’un inconverti se contente de « faibles et misérables éléments », parce qu’il n’a rien de meilleur. « Mais maintenant — nous dit le verset 9ayant connu Dieu », et étant connus de Lui (1 Cor. 8, 3), ne nous laissons plus asservir, et ne tolérons rien qui soit indigne de Lui. Ayons pleine confiance en Son amour. — Au verset 12, l’apôtre interrompt son exposé, pour parler au cœur de ses bien-aimés Galates. Il sait remettre en mémoire leur bienveillance, leur dévouement pour lui. Hélas, les affections que l’absence refroidit sont de faibles affections. Les convictions qui se laissent entamer sitôt le départ du serviteur de Dieu, sont de faibles convictions. Qu’en est-il de notre amour chrétien ? Et qu’en est-il de notre foi ?