Année 5, 4 août

Galates 4, 19-31

Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous, oui, je voudrais être maintenant auprès de vous et changer de langage, car je suis en perplexité à votre sujet.

Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’écoutez-vous pas la loi ? Car il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de la servante, et l’autre de la femme libre. Mais celui qui [naquit] de la servante naquit selon la chair, et celui qui [naquit] de la femme libre [naquit] par la promesse. Ces choses doivent être prises dans un sens allégorique : car ce sont deux alliances, l’une du mont Sina, enfantant pour la servitude, et c’est Agar. Car « Agar » est le mont Sina, en Arabie, et correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est la femme libre qui est notre mère. Car il est écrit : « Réjouis-toi, stérile qui n’enfante point ; éclate [de joie] et pousse des cris, toi qui n’es point en travail d’enfant ; car les enfants de la délaissée sont plus nombreux que [les enfants] de celle qui a un mari ». Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse. Mais, comme alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui [était né] selon l’Esprit, [il en est] de même aussi maintenant. Mais que dit l’écriture ? « Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre ». Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de [la] servante, mais de la femme libre.


L’apôtre est plein d’angoisse et de perplexité. Son patient travail est-il anéanti (v. 11) ? Il se voit contraint de reprendre, avec les Galates, les premiers rudiments de l’évangile. Profitons-en pour les réapprendre avec eux. Car si Paul déplore de ne pouvoir enseigner de vive voix ses enfants spirituels (v. 20), nous en comprenons le motif : Dieu voulait nous donner cette lettre. — Pourtant, direz-vous, nous ne courons guère aujourd’hui le danger de nous replacer sous la loi. C’est mal nous connaître ! Chaque fois que nous nous complaisons dans notre conduite, avec l’impression que Dieu nous doit quelque chose, ce n’est ni plus ni moins que du légalisme. Chaque fois que nous prenons une résolution sans compter sur le Seigneur, chaque fois que nous nous comparons aux autres à notre avantage, nous montrons cet esprit de propre justice, ennemi déclaré de la grâce (comp. v. 29). Pour illustrer cette inimitié, Paul évoque les deux fils d’Abraham. Isaac, fils de la promesse, est seul à pouvoir hériter. Ismaël, enfant selon la chair, issu d’Agar l’esclave, n’a aucun droit aux richesses et aux bénédictions paternelles. Appartenons-nous tous à la Jérusalem d’en haut ? Avec Abraham, Isaac, Jacob, sommes-nous « cohéritiers de la même promesse » : la cité céleste (v. 26 ; Héb. 11, 9, 10, 16) ?