Année 5, 5 août

Galates 5, 1-15

Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que si vous êtes circoncis, Christ ne vous profitera de rien ; et je proteste de nouveau à tout homme circoncis, qu’il est tenu d’accomplir toute la loi. Vous vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par [la] loi ; vous êtes déchus de la grâce. Car nous, par [l’]Esprit, sur le principe de [la] foi, nous attendons l’espérance de la justice. Car, dans le christ Jésus, ni circoncision, ni incirconcision, n’ont de valeur, mais [la] foi opérante par [l’]amour. Vous couriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ? La persuasion ne vient pas de celui qui vous appelle. Un peu de levain fait lever la pâte tout entière. J’ai confiance à votre égard par le Seigneur, que vous n’aurez point d’autre sentiment ; mais celui qui vous trouble, quel qu’il soit, en portera le jugement.

Mais moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? — alors le scandale de la croix est anéanti. Je voudrais que ceux qui vous bouleversent se retranchassent même.

Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement [n’usez] pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Mais si vous vous mordez et vous dévorez l’un l’autre, prenez garde que vous ne soyez consumés l’un par l’autre.


L’homme a toujours considéré la liberté comme le plus précieux de tous les biens. Mais où peut-il la goûter vraiment ? Pauvre esclave de ses passions, il naît et meurt avec des chaînes rivées à son cœur. Seul Jésus Christ peut l’affranchir (v. 1 ; Jean 8, 36). Se pose alors une autre question : Quel usage le racheté du Seigneur va-t-il faire de sa liberté ? Se remettra-t-il délibérément sous le joug rigoureux de la loi (v. 1) ? Attitude aussi insolite que si un forçat libéré exprimait le désir de retourner au bagne ! En usera-t-il alors « comme d’une occasion pour la chair » (v. 13) ? Ce serait faire le chemin inverse des Thessaloniciens, repasser du service de Dieu à la tyrannie des idoles du monde (chap. 4, 8, 9 ; Luc 11, 26 ; 1 Thess. 1, 9). Non, cette liberté si chèrement payée par son Sauveur à la croix, le chrétien l’emploiera à servir son prochain. Et finalement, c’est ainsi qu’il accomplira la loi, puisque celle-ci se résume en une seule parole (v. 14), ou même en un seul mot : l’amour. « Celui qui aime les autres a accompli la loi » (Rom. 13, 8, 9). Il accomplit aussi le commandement du Seigneur Jésus, dont le dernier et plus cher désir est que nous nous aimions les uns les autres, comme Lui nous a aimés (Jean 13, 34 ; 15, 12, 17).