Année 5, 22 août

Philippiens 1, 19-30

Car je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ, selon ma vive attente et mon espérance que je ne serai confus en rien, mais qu’avec toute hardiesse, maintenant encore comme toujours, Christ sera magnifié dans mon corps, soit par la vie, soit par la mort. Car pour moi, vivre c’est Christ ; et mourir, un gain ; mais si [je dois] vivre dans la chair, il en vaut bien la peine ; et ce que je dois choisir, je n’en sais rien ; mais je suis pressé des deux côtés, ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, [car] cela est de beaucoup meilleur ; mais il est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair. Et ayant cette confiance, je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous pour l’avancement et la joie de votre foi, afin qu’en moi vous ayez plus abondamment sujet de vous glorifier dans le christ Jésus, par mon retour au milieu de vous. Seulement conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que, soit que je vienne et que je vous voie, soit que je sois absent, j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul et même esprit, combattant ensemble d’une même âme, avec la foi de l’évangile, et n’étant en rien épouvantés par les adversaires : ce qui pour eux est une démonstration de perdition, mais de votre salut, et cela de la part de Dieu : parce qu’à vous, il a été gratuitement donné, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais aussi de souffrir pour lui, ayant [à soutenir] le même combat que vous avez vu en moi et que vous apprenez être maintenant en moi.


Le cœur de l’homme est ainsi constitué, qu’il ne supporte pas d’être vide. Il éprouve une faim que le monde, tel un vaste magasin, s’applique à satisfaire, par une variété des denrées les plus désirables. Mais nous savons, par expérience, qu’un étalage, si attirant soit-il avant notre repas, a cessé de nous tenter à deux heures de l’après-midi. Comparaison un peu familière, mais qui nous aide à retenir ceci : rien n’exerce plus d’attrait sur un cœur rempli de Jésus. Il en était ainsi du cher apôtre : Christ était son unique objet, sa seule raison de vivre. Qui oserait reprendre à son compte ce verset 21 ? Toutefois, le progrès chrétien consiste à le réaliser toujours mieux. Se plaçant devant cette alternative, « il ne savait que choisir. En mourant, il gagnait Christ, en vivant, il servait Christ » (J.N.D.). L’amour pour les saints l’incline à rester plutôt. — La défense de l’évangile, comme tout combat, implique des souffrances (1 Thess. 2, 2 fin). Mais celles-ci sont un don de grâce du Seigneur, au même titre que le salut, un privilège qu’Il accorde aux saints (v. 29). Au lieu de plaindre les chrétiens persécutés, ne devrions-nous pas plutôt les envier ? Au moins, prions pour eux. Nous prendrons part ainsi, avec eux, au combat pour la vérité.