Année 5, 23 août

Philippiens 2, 1-11

Si donc il y a quelque consolation en Christ, si quelque soulagement d’amour, si quelque communion de l’Esprit, si quelque tendresse et quelques compassions, rendez ma joie accomplie [en ceci] que vous ayez une même pensée, ayant un même amour, étant d’un même sentiment, pensant à une seule et même chose. [Que] rien [ne se fasse] par esprit de parti, ou par vaine gloire ; mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même, chacun ne regardant pas à ce qui est à lui, mais chacun aussi à ce qui est aux autres. Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.


Pour trouver le chemin de tous les cœurs, « gagner » un frère et apaiser un dissentiment, il n’existe qu’un secret : le renoncement à soi-même. C’est en contemplant et en adorant notre incomparable modèle, que nous pourrons l’apprendre. Selon Ses propres paroles, « celui qui s’élève (lui-même) sera abaissé (par Dieu), et celui qui s’abaisse (lui-même) sera élevé » par Dieu (lire Luc 14, 11 et 18, 14). Deux histoires exactement opposées sont résumées dans cette courte phrase : celle du premier Adam, désobéissant jusqu’à la mort, suivi de sa race ambitieuse et rebelle. Et celle du Christ Jésus qui, par amour, s’est dépouillé de Sa gloire divine en s’anéantissant pour devenir un homme, puis s’est abaissé jusqu’à ne pouvoir descendre plus bas, jusqu’à la mort de la croix. La forme d’un homme, la condition d’un esclave, la mort ignominieuse d’un malfaiteur, telles sont les étapes de ce merveilleux sentier. Oui, Dieu, en toute justice, se devait de L’élever au plus haut des cieux, de L’honorer d’un nom souverain. C’est sous ce nom de Jésus, à la fois si glorieux et si doux, qu’Il prit pour obéir, servir, souffrir et mourir, qu’Il sera reconnu Seigneur, et recevra l’universel hommage. Ami, quel est le prix de ce nom pour ton cœur ?