Année 5, 24 août

Philippiens 2, 12-30

Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement : car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie, pour ma gloire au jour de Christ, [en témoignage] que je n’ai pas couru en vain ni travaillé en vain. Mais si même je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je m’en réjouis avec vous tous. Pareillement, vous aussi, soyez-en joyeux et réjouissez-vous-en avec moi.

Or j’espère dans le seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin que moi aussi j’aie bon courage quand j’aurai connu l’état de vos affaires ; car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment [avec moi] pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ. Mais vous savez qu’il a été connu à l’épreuve, [savoir] qu’il a servi avec moi dans l’évangile comme un enfant [sert] son père. J’espère donc l’envoyer incessamment, quand j’aurai vu la tournure que prendront mes affaires. Mais j’ai confiance dans le Seigneur que, moi-même aussi, j’irai [vous voir] bientôt ; mais j’ai estimé nécessaire de vous envoyer Épaphrodite mon frère, mon compagnon d’œuvre et mon compagnon d’armes, mais votre envoyé et ministre pour mes besoins. Car il pensait à vous tous avec une vive affection, et il était fort abattu parce que vous aviez entendu dire qu’il était malade ; en effet il a été malade, fort près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse. Je l’ai donc envoyé avec d’autant plus d’empressement, afin qu’en le revoyant vous ayez de la joie, et que moi j’aie moins de tristesse. Recevez-le donc dans le Seigneur avec toute sorte de joie, et honorez de tels hommes ; car, pour l’œuvre, il a été proche de la mort, ayant exposé sa vie, afin de compléter ce qui manquait à votre service envers moi.


Modèle d’obéissance (v. 8), le Seigneur est en droit d’exiger la nôtre en toutes choses, « sans murmures et sans raisonnements » (v. 14). L’absence de l’apôtre n’en dispensait nullement les Philippiens (v. 12). Au contraire, lui n’étant plus là pour s’occuper d’eux, ils avaient à veiller eux-mêmes à ne pas manquer leur carrière chrétienne. Tout comme un jeune chrétien, quand il quitte le toit de ses parents, ne cesse pas pour autant d’être soumis au Seigneur, mais devient responsable de sa propre marche ! Le mot traduit par travailler a le sens précis de cultiver, implique donc une suite patiente d’opérations, telles que l’arrachage des mauvaises herbes (pensées impures, pratiques malhonnêtes, mensonges etc.). Bien que nul ne puisse le faire à notre place, ce n’est pas avec nos propres forces que s’accomplit ce travail (v. 13). Même le vouloir, le désir, est produit en nous par le Seigneur. Mais aussi, quel beau témoignage en résulte (v. 14-16). — Considérons, dans ce chapitre, les exemples de dévouement, à commencer par le plus élevé, celui de Christ, puis de Paul associé aux Philippiens (v. 16, 17), celui de Timothée (v. 20), et enfin d’Épaphrodite (v. 25, 26, 30). En contraste, combien le verset 21 résonne tristement. À qui, chers amis, désirons-nous ressembler ?