Année 5, 25 août

Philippiens 3, 1-11

Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : vous écrire les mêmes choses n’est pas pénible pour moi, et c’est votre sûreté. Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision ; car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair : bien que moi, j’aie [de quoi avoir] confiance même dans la chair. Si quelque autre s’imagine [pouvoir] se confier en la chair, moi davantage : [moi] circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par [la] loi, étant sans reproche. Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ, et que je sois trouvé en lui, n’ayant pas ma justice qui est de [la] loi, mais celle qui est par [la] foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ; pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts.


À côté d’hommes de Dieu comme Timothée et Épaphrodite, qu’il fallait recevoir et honorer (chap. 2, 29 ; 1 Cor. 16, 15-18), il existait aussi de mauvais ouvriers, dont on devait se garder. Ils prêchaient cette religion des œuvres, qui fait confiance à la chair et se nourrit de la considération des hommes. Or, justement, si quelqu’un avait des titres humains à faire valoir, c’était bien Paul, Juif d’élite, tout ce qu’il y a de plus orthodoxe, et zélé quant à la loi… Il aligne tous ces avantages, comme dans un grand livre de comptes, tire un trait au-dessous, et inscrit « perte ». De même qu’il suffit que le soleil se lève pour faire pâlir toutes les étoiles, un seul nom, celui de Christ glorifié, éclipse désormais, dans son cœur, toutes les pauvres vanités terrestres ; elles sont « estimées » non seulement sans valeur, mais ruineuses. Et ce n’est pas un grand sacrifice que de renoncer à des ordures ! Que le Seigneur nous apprenne à nous dépouiller joyeusement, comme Bartimée jeta son manteau, de tout ce dont nous nous faisons encore une réputation et une justice (mais ce n’est que « le moi réparé et reverni », J.N.D.). C’est à ce prix que nous pourrons « le connaître, Lui… », en entrant à Sa suite dans Son chemin de renoncement, de souffrances, de mort, mais aussi de résurrection (Matt. 16, 21, 24).