Année 5, 26 août

Philippiens 3, 12-21

Non que j’aie déjà reçu [le prix] ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ. Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi ; mais [je fais] une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le christ Jésus. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment ; et si en quelque chose vous avez un autre sentiment, cela aussi Dieu vous le révélera ; cependant, dans les choses auxquelles nous sommes parvenus, marchons dans le même [sentier].

Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères, et portez vos regards sur ceux qui marchent ainsi suivant le modèle que vous avez en nous. Car plusieurs marchent, dont je vous ai dit souvent et dont maintenant je le dis même en pleurant, qu’ils sont ennemis de la croix du Christ, dont la fin est la perdition, dont le dieu est le ventre et dont la gloire est dans leur honte, qui ont leurs pensées aux choses terrestres. Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ [comme] Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses.


En général, les hommes qui, sur la terre, réalisent quelque chose d’important, sont ceux qu’habite une seule passion. Qu’il s’agisse de conquérir les pôles, d’obtenir un prix Nobel, ou de combattre un envahisseur, il se trouve toujours des hommes d’action, prêts à tout sacrifier pour un grand dessein. Tel était Paul, depuis que Christ l’avait saisi (comp. Jér. 20, 7). Il se savait engagé dans la course chrétienne et, en athlète accompli, soutenait son effort sans détour ni regard en arrière, ne pensant qu’au prix final (v. 17) ! Oublions, comme lui, les choses qui sont derrière : nos succès, dont nous tirerions vanité ; nos échecs, parce que nous en serions découragés. Et tendons vers le but avec effort, car cette course « tous terrains » n’est certes pas une promenade. Elle est sérieuse, et son enjeu capital. — Avoir ses pensées aux choses terrestres, quelle inconséquence, pour qui a dans les cieux sa bourgeoisie (v. 20). De quoi parlent deux compatriotes qui se rencontrent à l’étranger ? Du pays ! Nous aurons toujours un même sentiment (v. 15), si nous parlons entre chrétiens des joies de la cité céleste.