Année 5, 27 août

Philippiens 4, 1-9

Ainsi donc, mes frères bien-aimés et ardemment désirés, ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés. Je supplie Évodie, et je supplie Syntyche, d’avoir une même pensée dans le Seigneur. Oui, je te prie, toi aussi, vrai compagnon de travail, aide celles qui ont combattu avec moi dans l’évangile avec Clément aussi et mes autres compagnons d’œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.

Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus.

Au reste, frères, toutes les choses qui sont vraies, toutes les choses qui sont vénérables, toutes les choses qui sont justes, toutes les choses qui sont pures, toutes les choses qui sont aimables, toutes les choses qui sont de bonne renommée, — s’il y a quelque vertu et quelque louange, — que ces choses occupent vos pensées : ce que vous avez et appris, et reçu, et entendu, et vu en moi, — faites ces choses, et le Dieu de paix sera avec vous.


« Réjouissez-vous dans le Seigneur », insiste l’apôtre. Pourtant, les causes de larmes ne lui manquent pas (voir chap. 3, 18). Une malheureuse discorde oppose deux sœurs : Évodie et Syntyche, et trouble l’assemblée. Paul exhorte — ou plutôt supplie — chacune d’elles personnellement. Qu’elles apprennent — et nous aussi — la grande leçon du chapitre 2, 2 (comp. Prov. 13, 10) ! Notre douceur est-elle connue de nos frères et sœurs, de nos camarades ? Combien de querelles cesseraient, si nous avions conscience que le retour du Seigneur est imminent. Combien de soucis également ! Par la prière, déchargeons nos cœurs de tout ce qui les tourmente. Pour être immédiatement exaucés ? Pas nécessairement, mais pour que Dieu puisse y verser Sa parfaite paix (v. 7). Mais comment éviter les mauvaises pensées ? En cultivant les bonnes. Servons-nous du verset 8 comme d’un crible à plusieurs grilles. Ce qui occupe en ce moment mon esprit, est-ce vrai ?… juste ?… pur ?… aimable ?… édifiant ?… Des pensées épurées ne pourront se traduire qu’en actes de même nature (v. 9). Et quelle en sera la conséquence ? Non plus seulement la paix de Dieu, mais le Dieu de paix en personne, demeurant « chez nous » (Jean 14, 23).