Année 5, 4 septembre

Colossiens 3, 18-25 ; 4, 1-6

Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles. Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. Pères, n’irritez pas vos enfants, afin qu’ils ne soient pas découragés. Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. Quoi que vous fassiez, faites-[le] de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : vous servez le seigneur Christ. Car celui qui agit injustement, recevra ce qu’il aura fait injustement ; et il n’y a pas d’acception de personnes.

Maîtres, accordez à vos esclaves ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans les cieux.

Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces ; priant en même temps aussi pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, pour annoncer le mystère du Christ, [mystère] pour lequel aussi je suis lié, afin que je le manifeste comme je dois parler.

Marchez dans la sagesse envers ceux de dehors, saisissant l’occasion. Que votre parole soit toujours dans [un esprit de] grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun.


Le chapitre 3, 10, 11 annulait toute différence entre les créatures de Dieu, pour ne maintenir que la distinction fondamentale entre le vieil homme et le nouvel homme (comp. Gal. 3, 27, 28). Mais ici, le chrétien, en qui coexistent ces deux natures, est envisagé dans ses relations avec autrui, et en même temps avec le Seigneur. À la différence du reste de l’épître, où nous avons affaire au Christ (notre vie), il est appelé ici le Seigneur, pour souligner Ses droits et Son autorité. Enfants, femmes, maris, employés ou maîtres, chacun, à sa place et à sa manière, sert « le Seigneur Christ ». Et vis-à-vis de « ceux de dehors », quelle doit être notre attitude ? D’abord une marche sage, illustrant la vérité. Puis un langage plein de grâce et de fermeté, adapté aux occasions et à l’état de chacun. Enfin des prières (v. 3). Paul les sollicite pour lui-même. Et remarquons-le, ce n’est pas la porte de la prison qu’il voudrait voir s’ouvrir, mais celle de l’évangile. — Ces versets correspondent au chapitre 5 verset 22 à 6 verset 9 de l’épître aux Éphésiens. Dans ces deux passages, « il est très beau de voir de quelle manière la doctrine divine entre dans tous les détails de la vie, et jette le parfum de sa perfection sur tous les devoirs et sur toutes les relations » (J.N.D.).