Année 5, 7 septembre

1 Thessaloniciens 2, 1-12

Car vous-mêmes vous savez, frères, que notre entrée au milieu de vous n’a pas été vaine ; mais après avoir auparavant souffert et avoir été outragés à Philippes, comme vous le savez, nous avons eu toute hardiesse en notre Dieu pour vous annoncer l’évangile de Dieu avec beaucoup de combats. Car notre exhortation n’a eu pour principe ni séduction, ni impureté, et [nous n’y avons] pas [usé] de ruse ; mais comme nous avons été approuvés de Dieu pour que l’évangile nous fût confié, nous parlons ainsi, non comme plaisant aux hommes, mais à Dieu qui éprouve nos cœurs. Car aussi nous n’avons jamais usé de parole de flatterie, comme vous le savez, ni de prétexte de cupidité, Dieu en est témoin ; et nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres, quand nous aurions pu [vous] être à charge comme apôtres de Christ ; mais nous avons été doux au milieu de vous. Comme une nourrice chérit ses propres enfants, ainsi, vous étant tendrement affectionnés, nous aurions été tout disposés à vous communiquer non seulement l’évangile de Dieu, mais aussi nos propres vies, parce que vous nous étiez devenus fort chers. Car vous vous souvenez, frères, de notre peine et de notre labeur ; c’est en travaillant nuit et jour pour n’être à charge à aucun de vous, que nous vous avons prêché l’évangile de Dieu. Vous-mêmes, vous êtes témoins, et Dieu aussi, combien nous nous sommes conduits saintement, et justement, et irréprochablement envers vous qui croyez, ainsi que vous savez comment [nous avons exhorté] chacun de vous, comme un père ses propres enfants, vous exhortant et vous consolant, et rendant témoignage, pour que vous marchiez d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son propre royaume et à sa propre gloire.


Les outrages et les sévices subis par Paul et Silas à Philippes (Act. 16), loin de les décourager, les avaient remplis de « toute hardiesse ». La réaction furieuse de l’adversaire prouvait justement que leur travail n’était pas vain (v. 1). Pourtant, ils n’avaient employé aucune des méthodes habituelles de la propagande humaine : séduction, ruse, flatteries, efforts pour plaire (2 Cor. 2, 17). Trop souvent, aujourd’hui, l’évangile est présenté sous un jour attrayant et sentimental, ou comme un à-côté d’une œuvre sociale. Le ministère de Paul n’était pas davantage animé par un des trois grands ressorts de l’activité des hommes : la recherche de la gloire personnelle, la satisfaction de la chair, et le profit matériel. Au contraire, les souffrances de l’apôtre témoignaient d’un entier désintéressement (Act. 20, 35). Deux sentiments l’animaient : le continuel souci de plaire à Dieu (v. 4), et l’amour pour ceux qui étaient devenus « ses propres enfants ». Comme une mère, il les avait nourris et chéris (v. 7). Comme un père, il les exhortait, les consolait, leur apprenait à marcher (v. 11, 12). Mais ce sont d’abord leurs relations avec Dieu dont il veut qu’ils aient pleine conscience. Quelle position que la leur — et la nôtre ! Dieu ne nous appelle à rien de moins qu’à Son propre royaume et à Sa propre gloire.