Année 5, 9 octobre

Hébreux 3, 16-19 ; 4, 1-7

(Car qui sont ceux qui, l’ayant entendu, l’irritèrent ? Mais [est-ce que ce ne furent] pas tous ceux qui sont sortis d’Égypte par Moïse ? Et contre lesquels fut-il indigné durant quarante ans ? N’est-ce pas contre ceux qui ont péché et dont les corps sont tombés dans le désert ? Et auxquels jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui ont désobéi ? Et nous voyons qu’ils n’y purent entrer à cause de [l’]incrédulité.)

— Craignons donc qu’une promesse ayant été laissée d’entrer dans son repos, quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’atteindre ; car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là ; mais la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l’entendirent. Car nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, comme il a dit : « Ainsi je jurai dans ma colère : S’ils entrent dans mon repos », bien que les œuvres aient été faites dès la fondation du monde. Car il a dit ainsi quelque part touchant le septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres au septième jour » ; et encore dans ce passage : « S’ils entrent dans mon repos ! » Puis donc qu’il reste que quelques-uns y entrent, et que ceux qui auparavant avaient été évangélisés ne sont pas entrés à cause de leur désobéissance, encore une fois il détermine un certain jour, disant, en David, si longtemps après : « Aujourd’hui », comme il a été dit auparavant : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. »


Le repos de Dieu, au septième jour, après l’œuvre de la création, fut bientôt troublé par le péché de l’homme. Et, depuis lors « jusqu’à maintenant », le travail du Père, avec celui du Fils, n’a plus cessé, pour la rédemption (Jean 5, 17). Mais nous apprenons ici : premièrement, que Dieu a toujours en vue Son repos. Deuxièmement, que celui-ci est à venir, et ne se confond pas avec l’établissement du peuple en Canaan sous Josué. Israël jouira du repos sur la terre du millénium, et l’Église le goûtera dans la gloire céleste. Troisièmement, que, si Dieu veut partager Son repos avec Sa créature, tous cependant n’y entreront pas. Comme autrefois dans le désert, l’incrédulité (chap. 3, 19) et la désobéissance (chap. 4, 6 fin) ferment l’accès à la promesse. Jean 3, 36 nous montre d’ailleurs que celui qui désobéit se confond avec celui qui ne croit pas (note). Car faire l’œuvre de Dieu, c’est croire en Celui qu’Il a envoyé (Jean 6, 29). Hélas, il en fut d’Israël comme de multitudes aujourd’hui : « la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi… » (v. 2 ; lire Rom. 10, 17). — Ainsi, c’est l’obéissance au Seigneur qui nous permet d’entrer maintenant dans le travail de Sa grâce, et nous prépare à partager aussi, demain, le repos de Son amour (Soph. 3, 17).