Année 5, 6 novembre

1 Pierre 1, 13-25

C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ, — comme des enfants d’obéissance, ne vous conformant pas à vos convoitises d’autrefois pendant votre ignorance ; mais, comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute [votre] conduite ; parce qu’il est écrit : « Soyez saints, car moi je suis saint ». Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour [ici-bas], sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères, non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous, qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance fussent en Dieu. Ayant purifié vos âmes par l’obéissance à la vérité, pour [que vous ayez] une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l’un l’autre ardemment, d’un cœur pur, vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais [par une semence] incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu : parce que « toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur de l’herbe : l’herbe a séché et sa fleur est tombée, mais la parole du *Seigneur demeure éternellement ». Or c’est cette parole qui vous a été annoncée.


La vérité, telle que l’apôtre vient de l’exposer, a des droits et des effets sur nous. Elle est cette ceinture qui affermit notre entendement et bride notre imagination (v. 13 ; Éph. 6, 14). Et c’est à la vérité que nous avons à obéir (v. 22). Nous qui marchions autrefois parmi les « fils de la désobéissance » (Col. 3, 6, 7), sommes devenus des « enfants d’obéissance » (v. 14), obéissance non pas seulement à mais de Jésus Christ (v. 2), c’est-à-dire conforme à la sienne, motivée par l’amour pour le Père (Jean 8, 29 ; 14, 31). D’ailleurs, tout ici est en contraste avec l’Ancien Testament. Ce n’est pas l’argent, l’or, ni quoi que ce soit, qui peuvent nous racheter (Exo. 30, 11-16 ; Nomb. 31, 50), mais le précieux sang de Christ. Ce n’est pas, comme pour l’Israélite, la naissance naturelle qui nous fait entrer dans les droits et privilèges du peuple de Dieu — que personne ne pense être un enfant de Dieu parce qu’il a des parents chrétiens ! Nous sommes régénérés par la Parole incorruptible, vivante, permanente. La sainteté requise dans toute notre conduite répond à cette nouvelle nature ; nous invoquons le Dieu saint comme Père (v. 15-17). Elle est aussi la conséquence de la valeur à laquelle Il apprécie le sacrifice de l’Agneau parfait.