Année 5, 7 novembre

1 Pierre 2, 1-12

Rejetant donc toute malice et toute fraude, et l’hypocrisie et l’envie, et toutes médisances, désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut, si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ; duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. Parce qu’on trouve dans l’écriture : « Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus ». C’est donc pour vous qui croyez, qu’elle a ce prix ; mais pour les désobéissants, « la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, celle-là est devenue la maîtresse pierre du coin », « et une pierre d’achoppement et un rocher de chute », lesquels heurtent contre la parole, étant désobéissants, à quoi aussi ils ont été destinés. Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.

Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme, ayant une conduite honnête parmi les nations, afin que, quant aux choses dans lesquelles ils médisent de vous comme de gens qui font le mal, ils glorifient Dieu au jour de la visitation, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils observent.


Un enfant qui vient au monde doit bien vite être nourri. C’est pourquoi la Parole de Dieu, après avoir donné la vie (chap. 1, 23), fournit aussi ce qu’il faut pour l’entretenir. Elle est l’« aliment complet » de l’âme, « le pur lait intellectuel » dont Christ est la substance. Si nous avons goûté que le Seigneur est bon, nous ne pourrons plus nous passer de cette divine nourriture (v. 3 ; Ps. 34, 8). — Après la semence vivante (et l’espérance vivante, au chap. 1), nous trouvons ici les pierres vivantes. Elles sont édifiées ensemble sur Celui qui est la maîtresse pierre d’angle, précieuse à la fois pour Dieu et pour nous qui croyons (v. 7), afin de constituer une maison spirituelle (voir Éph. 2, 20-22). Et toi aussi, tu es une de ces pierres, avait dit le Seigneur à Simon Barjonas (comp. Matt. 16, 18). Eh bien, de tels privilèges entraînent des responsabilités correspondantes. Si nous sommes une sainte sacrificature, c’est pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu. Si nous Lui sommes un peuple acquis, c’est pour annoncer Ses vertus (És. 43, 21). — Ayant été « appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière », pourrions-nous donner asile dans notre esprit aux convoitises charnelles ? Un regard suffit pour les amorcer. Et elles font la guerre à l’âme (v. 11).