Année 5, 8 novembre

1 Pierre 2, 13-25

Soyez donc soumis à tout ordre humain pour l’amour du Seigneur, soit au roi comme étant au-dessus de tous, soit aux gouverneurs comme à ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui font le mal et pour louer ceux qui font le bien ; car c’est ici la volonté de Dieu, qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des hommes dépourvus de sens, comme libres, et non comme ayant la liberté pour voile de la méchanceté, mais comme esclaves de Dieu. Honorez tous les hommes ; aimez tous les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.

Vous, domestiques, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont fâcheux ; car c’est une chose digne de louange, si quelqu’un, par conscience envers Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement. Car quelle gloire y a-t-il, si, souffletés pour avoir mal fait, vous l’endurez ? mais si, en faisant le bien, vous souffrez, et que vous l’enduriez, cela est digne de louange devant Dieu, car c’est à cela que vous avez été appelés ; car aussi Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » ; qui, lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas d’outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement ; qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts aux péchés, nous vivions à la justice ; « par la meurtrissure duquel vous avez été guéris » ; car vous étiez errants comme des brebis, mais maintenant vous êtes retournés au berger et au surveillant de vos âmes.


Le chrétien est invité à respecter l’ordre établi, non par « crainte du gendarme », mais pour le motif le plus grand qui puisse agir sur son cœur : l’amour du Seigneur (v. 13 ; Jean 15, 10). Nous ne sommes esclaves que de Dieu (v. 16 fin), et c’est Lui qui nous dicte notre attitude vis-à-vis de chacun. Tous les maîtres sont loin d’être « bons et doux » ; il en est de fâcheux. Et notre témoignage aura beaucoup plus de force et de relief devant les seconds que devant les premiers. L’injustice, l’outrage et toutes les formes d’affliction, sont pour l’enfant de Dieu des occasions de Le glorifier. Dans ce chemin, quelqu’un nous a devancés : Celui qui fut l’homme de douleurs. Certes, dans l’œuvre de l’expiation, Christ n’a eu et n’aura jamais ni compagnons ni imitateurs. « Lui-même — et Lui seul — a porté nos péchés en son corps sur le bois » (v. 24). Par contre, dans Sa marche de justice (et par conséquent de souffrance), Il est notre parfait modèle (1 Jean 2, 6). La contradiction et la perversité des hommes ne faisaient que mettre en évidence Sa patience, Sa douceur, Son humilité, Sa sagesse, Son entière confiance en Dieu… : traces bénies, sur lesquelles nous avons à marcher. Ainsi accomplirons-nous la dernière injonction du Seigneur à Pierre : « Toi, suis-moi » (Jean 21, 22 fin).