Année 5, 13 novembre

1 Pierre 5, 1-14

J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui va être révélée : paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, non point par contrainte, mais volontairement, ni pour un gain honteux, mais de bon gré, ni comme dominant sur des héritages, mais en étant [les] modèles du troupeau ; et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire.

Pareillement, vous, jeunes gens, soyez soumis aux anciens ; et tous, les uns à l’égard des autres, soyez revêtus d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne [la] grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu, rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous.

Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour [de vous], cherchant qui il pourra dévorer. Résistez-lui, étant fermes dans la foi, sachant que les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde. Mais le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le christ Jésus, lorsque vous aurez souffert un peu de temps, vous rendra lui-même accomplis, vous affermira, vous fortifiera, et vous établira sur un fondement [inébranlable]. À lui [la gloire et] la puissance, aux siècles des siècles ! Amen.

Je vous ai écrit brièvement par Silvain, qui est un frère fidèle, comme je le pense, vous exhortant et attestant que cette [grâce] dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu. Celle qui est élue avec vous à Babylone, vous salue, et Marc, mon fils. Saluez-vous les uns les autres par un baiser d’amour. Paix soit à vous tous qui êtes en Christ !


« Pais mes agneaux… ; sois berger de mes brebis », avait dit le Seigneur à Pierre (Jean 21, 15-17). Loin de s’en prévaloir pour se placer au-dessus des autres chrétiens (position qui lui a été attribuée dans la chrétienté), l’apôtre se désigne simplement comme ancien avec les autres anciens, et recommande à ces derniers de ne pas dominer sur le troupeau du bon Berger, mais d’en être les modèles (v. 3). Les brebis ne leur appartiennent pas ; ils en sont responsables devant le souverain Pasteur. Il n’en convient pas moins aux jeunes gens d’être soumis aux anciens, et à tous d’être ceints d’humilité, ce qui pourrait se traduire par « mettez le tablier du service » (v. 5 ; comp. chap. 3, 8). C’est aux humbles que la grâce est donnée par « le Dieu de toute grâce ». — « Rejetant sur Lui tout votre souci, ajoute l’apôtre, car il a soin de vous » (v. 7). Cette confiance et cet abandon à Dieu ne dispensent pas de vigilance. Satan, notre ennemi toujours menaçant, guette le moindre relâchement, et lui résister, c’est encore souffrir (v. 8, 9). Ainsi, pour le chrétien dans sa mesure, mais comme pour son divin modèle, l’Écriture rend une fois de plus témoignage des souffrances qui, pour « un peu de temps », sont sa part… et des gloires qui suivront (v. 10 ; chap. 1, 11 fin).