Année 5, 18 novembre

2 Pierre 3, 1-10

Je vous écris déjà, bien-aimés, cette seconde lettre ; et, dans l’une et dans l’autre, je réveille votre pure intelligence en rappelant [ces choses] à votre mémoire, afin que vous vous souveniez des paroles qui ont été dites à l’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur par vos apôtres, sachant tout d’abord ceci, qu’aux derniers jours des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : Où est la promesse de sa venue ? car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. Car ils ignorent volontairement ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre [tirée] des eaux et subsistant au milieu des eaux, par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau. Mais les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies. Mais n’ignorez pas cette chose, bien-aimés, c’est qu’un jour est devant le *Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. Le *Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu’il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. Or le jour du *Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement.


Pierre ne craint pas les répétitions. Il ne se lasse pas de rappeler les mêmes vérités à la mémoire des enfants de Dieu (v. 1 ; chap. 1, 12, 13 ; Phil. 3, 1 ; Jude 17). Ne nous lassons pas, pour notre part, de les relire et de les méditer. Pour la troisième fois, l’exemple du déluge revient sous la plume de l’apôtre. En contraste avec ceux qui ignorent volontairement tout avertissement (Éph. 4, 18), les bien-aimés du Seigneur ne doivent pas ignorer Ses intentions. La « fin du monde », que beaucoup évoquent soit avec effroi, soit avec légèreté, n’interviendra qu’au moment choisi par Lui. Le ciel et la terre « de maintenant » seront alors détruits. Seule la patience de Dieu, qui a en vue le salut des pécheurs, a jusqu’ici suspendu le jugement. Il ne veut pas qu’aucun périsse (Éz. 33, 11). Et cette patience s’exerce même en faveur des moqueurs qui la contestent et l’outragent. Mais l’humanité est engagée dans un implacable « compte à rebours ». Un instant viendra qui sera le dernier, où les promesses si souvent entendues se changeront soudain en réalités. Les événements auront fini par donner raison à l’espérance des enfants de Dieu, pour la confusion des moqueurs et des impies. Alors il sera trop tard pour « venir à la repentance » (fin du v. 9). Ami lecteur, l’as-tu fait ?