Année 5, 19 novembre

2 Pierre 3, 11-18

Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles [gens] devriez-vous être en sainte conduite et en piété, attendant et hâtant la venue du jour de Dieu, à cause duquel les cieux en feu seront dissous et les éléments embrasés se fondront. Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix ; et estimez que la patience de notre Seigneur est salut, comme notre bien-aimé frère Paul aussi vous a écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, ainsi qu’[il le fait] aussi dans toutes ses lettres, où il parle de ces choses, parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent, comme aussi les autres écritures, à leur propre destruction.

Vous donc, bien-aimés, sachant [ces choses] à l’avance, prenez garde, de peur qu’étant entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité ! Amen.


Ces dernières exhortations ne sont pas fondées, comme les précédentes, sur « les très grandes et précieuses promesses » (chap. 1, 4), mais sur l’instabilité de tout ce qui remplit la scène présente. Faisons quelquefois l’inventaire des biens terrestres auxquels nous tenons le plus, en écrivant au-dessus : « toutes ces choses devant donc se dissoudre… ». Ainsi serons-nous gardés d’y mettre notre cœur. Combien le fait de savoir ces choses à l’avance devrait nous stimuler à une sainte conduite (encore un mot caractéristique de Pierre : voir première épître 1, 15, 17, 18 ; 2, 12 ; 3, 1, 2, 16) et à la piété. Rien ne pousse davantage à la séparation du monde et du mal, que la pensée du retour imminent du Seigneur. Rien non plus n’incite autant à l’évangélisation, car Sa venue marquera la fin de Sa patience à salut (v. 15). Étudions-nous à être trouvés tels que Christ nous veut à Son retour (v. 14 ; Phil. 1, 10), ayant fait quelque progrès dans la grâce et dans Sa connaissance (v. 18). — L’apôtre a accompli son service ; il est prêt maintenant à « déposer sa tente ». Et il nous donne rendez-vous dans ce jour d’éternité, que notre foi salue et anticipe, en rendant gloire dès à présent à notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.