Année 5, 24 novembre

1 Jean 3, 1-12

— Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.

Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.

Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.


Ce qui, dans une famille normale, constitue le lien entre ses membres, c’est l’amour. Les enfants le reçoivent et l’apprennent de leurs parents, puis le leur rendent et le réalisent entre eux. Faible image de l’amour dont le Père nous a fait don en nous appelant Ses enfants ! Cet amour, nous ne sommes pas appelés à le comprendre, mais à le voir (v. 1), et, le constatant, à en jouir. — Du verset 9, certains croyants pourraient déduire qu’ils n’ont pas la vie de Dieu, puisqu’il leur arrive de pécher (voir chap. 5, 18). Comprenons bien que le vrai moi du chrétien, c’est le nouvel homme, et que celui-ci ne peut pas pécher. — Le partage de l’humanité entre enfants de Dieu et enfants du diable est établi de la façon la plus absolue par les versets 7-12 (comp. Jean 8, 44). Aujourd’hui, dans bien des milieux religieux, on méconnaît cette différence. Qu’il y ait des chrétiens plus ou moins pratiquants, on en convient. Mais que certains se déclarent sauvés alors que d’autres seraient perdus, on les taxe d’orgueil et d’étroitesse. Eh bien ! l’incompréhension du monde, qui peut aller jusqu’à la haine, nous donne l’occasion de ressembler un peu à Jésus ici-bas (v. 1 fin ; Jean 16, 1-3). Bientôt, nous Lui serons faits semblables aussi dans la gloire, car nous Le verrons comme Il est (v. 2).