Année 5, 25 novembre

1 Jean 3, 13-24

Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?

Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.


La haine du monde contre les enfants du Père ne devrait aucunement nous surprendre (v. 13 ; comp. Jean 15, 18…). Ce sont plutôt ses sourires qui pourraient nous paraître suspects. Quant à l’amour, le monde ne peut en concevoir que des contrefaçons ; ses motifs ne sont jamais purs, jamais totalement désintéressés. Seul est véritable l’amour de Dieu, qui trouve sa source en Lui-même et non dans celui qui en est l’objet. C’est d’un tel amour que nous avions besoin d’être aimés, puisqu’il n’y avait en nous rien d’aimable. Et la croix est le lieu où nous apprenons à connaître l’infini de cet amour divin (v. 16). — Les versets 19-22 soulignent la nécessité d’une bonne conscience, d’un cœur qui ne nous condamne pas. Si nous ne pratiquions que ce qui est agréable au Seigneur, Il pourrait exaucer sans exception toutes nos prières. Des parents qui approuvent la conduite de leur enfant lui accorderont volontiers ce qu’il viendra leur demander (v. 22 ; comp. Jean 8, 29 ; 11, 42). Demeurer en Lui, c’est l’obéissance ; Lui en nous, c’est la communion qui en résulte (v. 24 ; chap. 2, 4-6 ; 4, 16 ; Jean 14, 20 ; 15, 5, 7). Plongez dans la mer un vase ouvert ; il en sera à la fois baigné et rempli. Qu’il en soit ainsi de nos cœurs et de l’amour du Christ !