Année 5, 16 décembre

Apocalypse 11, 4-19

Ceux-ci sont les deux oliviers et les deux lampes qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Et si quelqu’un veut leur nuire, le feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis ; et si quelqu’un veut leur nuire, il faut qu’il soit ainsi mis à mort. Ceux-ci ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe point de pluie durant les jours de leur prophétie ; et ils ont pouvoir sur les eaux pour les changer en sang, et pour frapper la terre de toutes sortes de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront. Et, quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, et les vaincra, et les mettra à mort ; et leur corps mort [sera étendu] sur la place de la grande ville qui est appelée spirituellement Sodome et Égypte, où aussi leur Seigneur a été crucifié. Et ceux des peuples et des tribus et des langues et des nations voient leur corps mort durant trois jours et demi, et ils ne permettent point que leurs corps morts soient mis dans un sépulcre. Et ceux qui habitent sur la terre se réjouissent à leur sujet et font des réjouissances, et ils s’enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes tourmentaient ceux qui habitent sur la terre. Et après les trois jours et demi, l’esprit de vie venant de Dieu entra en eux ; et ils se tinrent sur leurs pieds, et une grande crainte tomba sur ceux qui les contemplaient. Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, leur disant : Montez ici. Et ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les contemplèrent. Et à cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre ; et la dixième partie de la ville tomba, et sept mille noms d’hommes furent tués dans le tremblement de terre ; et les autres furent épouvantés et donnèrent gloire au Dieu du ciel.

Le second malheur est passé ; voici, le troisième malheur vient promptement.

Et le septième ange sonna de la trompette : et il y eut dans le ciel de grandes voix, disant : Le royaume du monde de notre *Seigneur et de son Christ est venu, et il régnera aux siècles des siècles.

Et les vingt-quatre anciens qui sont assis devant Dieu sur leurs trônes, tombèrent sur leurs faces et rendirent hommage à Dieu, disant : Nous te rendons grâces, *Seigneur, Dieu, Tout-puissant, celui qui est et qui était, de ce que tu as pris ta grande puissance et de ce que tu es entré dans ton règne. Et les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps des morts pour être jugés, et pour donner la récompense à tes esclaves les prophètes, et aux saints, et à ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et pour détruire ceux qui corrompent la terre.

Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son temple, et il y eut des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremblement de terre et une grosse grêle.


Les deux témoins figurent le témoignage suffisant et complet rendu par le résidu pieux pendant la tribulation finale. Ils se présentent avec les caractères d’Élie et de Moïse qui, tous deux, en des temps sombres de l’histoire d’Israël, assumèrent aussi un témoignage selon Dieu. À la prière du premier, le ciel resta fermé pendant trois ans et demi (v. 6 ; Jacq. 5, 17 ; comp. le v. 5 et 2 Rois 1, 10, 12). Le second reçut le pouvoir de changer les eaux en sang (la vie en mort : Exo. 7, 19) et de frapper la terre de toutes sortes de plaies. Ces fidèles seront mis à mort à Jérusalem par la « Bête romaine », consolés par la pensée qu’en ce lieu même, avant eux, « leur Seigneur a été crucifié » (Luc 13, 33, 34). Et leur martyre sera suivi d’une résurrection éclatante et publique, pour la consternation de leurs persécuteurs. — Enfin sonne le malheur final. Avec lui, deux choses sont venues : le règne du Seigneur (v. 15 fin), et aussi Sa colère (v. 18 ; Ps. 110, 5). Au chapitre 6, 17, les hommes épouvantés croyaient que la colère de l’Agneau était arrivée. Mais elle a été retenue jusqu’au moment où Christ prend le gouvernement du monde. Alors le ciel éclate en chants de triomphe ; les saints se prosternent et adorent : Celui qui a été crucifié (v. 8 fin), règne désormais aux siècles des siècles (Luc 1, 33).