◊1* Et Job répondit et dit :
◊2Encore aujourd’hui ma plainte est amère, la main qui s’appesantit sur moi[1] est plus pesante que mon gémissement !
◊3Oh ! si je savais le trouver, et parvenir[2] là où il est assis !
◊4J’exposerais [ma] juste cause devant lui, et je remplirais ma bouche d’arguments ;
◊5Je saurais les paroles qu’il me répondrait, et je comprendrais ce qu’il me dirait.
◊6Contesterait-il avec moi dans la grandeur de sa force ? Non, mais il ferait attention à moi.
◊7Là, un homme droit raisonnerait avec lui, et je serais délivré pour toujours de mon juge.
◊8Voici, je vais en avant[3], mais il n’y est pas ; et en arrière[3], mais je ne l’aperçois pas ;
◊9À gauche[3], quand il y opère, mais je ne le discerne pas ; il se cache à droite[3], et je ne le vois pas.
◊10Mais il connaît la voie que je suis ; il m’éprouve, je sortirai comme de l’or.
◊11* Mon pied s’attache à ses pas ; j’ai gardé sa voie, et je n’en ai point dévié.
◊12Je ne me suis pas retiré du commandement de ses lèvres ; j’ai serré [par-devers moi] les paroles de sa bouche plus que le propos de mon propre cœur[4].
◊13Mais lui, il a une [pensée], et qui l’en fera revenir ? Ce que son âme désire, il le fait.
◊14Car il achèvera ce qui est déterminé pour moi ; et bien des choses semblables sont auprès de lui.
◊15C’est pourquoi je suis terrifié devant sa face ; je considère, et je suis effrayé devant lui.
◊16Et *Dieu a fait défaillir mon cœur, et le Tout-puissant m’a frappé de terreur ;
◊17Parce que je n’ai pas été anéanti devant les ténèbres, et qu’il ne m’a pas caché l’obscurité.