Genèse 3, 1 à 13

[Chaque jour les Écritures, année 1, 5 janvier]

Le bonheur de l’homme en Éden aura été de courte durée. Sous la forme du serpent, le diable s’introduit dans le jardin et capte la confiance de la femme en même temps qu’il insinue dans son cœur la méfiance envers Dieu. Celui-ci ne vous aime pas — souffle-t-il — puisqu’il vous prive d’un si grand avantage. Non seulement vous ne mourrez point, mais « vous serez comme Dieu » (v. 5). Le menteur sème ainsi l’orgueil et l’envie dans le pauvre cœur humain (lire en contraste Phil. 2, 6). — « La convoitise, ayant conçu, enfante le péché… » (Jacq. 1, 14, 15). Hélas ! l’homme a été trompé : la connaissance du bien et du mal ne lui a donné aucune force pour faire le bien ni pour éviter le mal. Son seul effet a été de lui faire prendre conscience de sa nudité : ce qu’il est par nature, un état dont il a honte. Et la ceinture de feuilles de figuier qu’il s’est fabriquée ne fait qu’illustrer les vains efforts de l’humanité pour cacher sa misère morale. Mais « toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4, 13). « Où es-tu ? » (v. 9). « As-tu mangé de l’arbre ? » (v. 11). « Qu’est-ce que tu as fait ? » (v. 13), autant de terribles questions qui excluent les faux-fuyants et les excuses.