Genèse 27, 1 à 29

[Chaque jour les Écritures, année 1, 14 février]

La scène rapportée dans ce chapitre est bien affligeante. Voilà une famille où Dieu est connu, et pourtant les convoitises, les fraudes et les mensonges s’y montrent très tristement. Isaac est devenu aveugle et il l’est aussi spirituellement. Il a perdu le discernement au point qu’un repas savoureux compte davantage pour lui que l’état moral de ses enfants. Sans chercher la pensée de Dieu, il s’apprête à bénir le fils qu’il préfère. Rebecca de son côté conseille à Jacob de voler son frère et de tromper son père. Seul Ésaü pourrait nous paraître sympathique dans cette famille. Mais Dieu connaissait son cœur profane, et, à travers cette injustice apparente, Sa volonté s’accomplissait. — Jacob parvient à ses fins. Avec la complicité de sa mère, il obtient la bénédiction à laquelle il attachait tant de valeur. Mais s’il s’était confié en Dieu pour la lui donner au lieu d’agir par supercherie et mensonge, ne l’aurait-il pas tout de même reçue ? Sans aucun doute ! Dieu qui avant sa naissance avait déclaré : « le plus grand sera asservi au plus petit » (chap. 25, 23), ne pouvait renier Sa parole ni permettre d’erreur. Et Jacob se serait épargné par la suite bien des peines et bien du temps perdu. Le chemin du Seigneur pour nous est toujours simple, mais que de fois nous le compliquons par nos interventions malencontreuses.